Extension de l’aéroport de Martinique : la gouvernance doit "maîtriser sa trajectoire financière" dit la Cour des comptes

La Cour des comptes a rendu public le 11 avril 2024, un rapport adressé à la SAMAC (Société Aéroport Martinique Aimé Césaire). Le document examine notamment "la qualité de sa gestion et sa situation financière", dans le cadre du chantier d’extension engagé depuis 2018, à l’aérogare du Lamentin en Martinique.

Les entreprises défaillantes, la crise Covid et les surcoûts ont entre autres conduit la Cour à formuler 6 recommandations à l’adresse de la gouvernance.

"Sécuriser ses futures décisions de gestion"

Afin de maîtriser sa trajectoire et l’évolution de ses charges d’exploitation, la Cour encourage la SAMAC à poursuivre le renforcement de ses outils de pilotage encore embryonnaires. Elle recommande vivement que la société élabore et partage avec son conseil de surveillance un plan d’affaires à long terme et qu’elle clarifie à cette occasion l’incidence sur ses comptes de la fin de la concession en 2049 afin de sécuriser ses futures décisions de gestion.

La Cour des comptes

Parmi ses recommandations, la Cour suggère au directoire de l’aéroport, d’"établir sans attendre une trajectoire financière à long terme en documentant les différents scénarios et les priorités en matière d'investissement, en concertation avec la DGAC [Direction Générale de l'Aviation Civile]".

L’institution supérieure de contrôle chargé de vérifier l’emploi des fonds publics, propose également de "mettre en place une procédure et des outils de pilotage financier pour les projets d'investissement engageant la samac à hauteur de plus de 10% de son Chiffre d'Affaires".

"Un programme d’investissement ambitieux"

L'aéroport international de la Martinique Aimé Césaire, avec 1,98 million de passagers en 2019, est la première porte d'entrée sur l'île. Son exploitation est confiée à la SAMAC, dont l'État est l'actionnaire majoritaire aux côtés de la Chambre de Commerce et d'Industrie et des collectivités locales.

Face à une installation vieillissante, avec une aérogare datant de 1995, le conseil de surveillance a soutenu en 2015 un programme d’investissement ambitieux de 123,8 M€.

La Cour des comptes

L’INTEGRALITE DU RAPPORT >>> A LIRE ICI.