La Martinique compte plus de 40 000 demandeurs d’emploi, mais il existe pourtant une filière qui peine à trouver de la main d’œuvre. La filière canne est dans l'impasse au point de penser à recourir à l’emploi de ressortissants étrangers.
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La profession est unanime. Et Eric Eugénie, directeur de la SICA Canne Union n'hésite pas à le crier haut et fort. Conséquences de l’interdiction de désherbants dans les champs, le secteur de la canne est en difficulté. Les mauvaises herbes prolifèrent et il faut l’enlever à la main. Mais la main-d'œuvre manque cruellement.
Pourtant des centaines de milliers d’euros ont été déversés par l'État dans la formation d’agents d’entretien pour les espaces verts. Certains sont inscrits à Pôle Emploi, mais ne semblent pas particulièrement emballés à travailler, courbés sous le soleil à "coutelasser" les espèces envahissantes. Les planteurs parlent de manque de motivation ou de profils peu adaptés, en langage plus diplomatique.
La réalité est que ces mêmes planteurs préféreraient recourir à une communauté haïtienne ou saint-lucienne avec un rendement nettement plus élevé, d’où une demande formulée aux autorités préfectorales.
Du côté de Pôle Emploi, la question est suivie de très près.
Cette situation devra trouver des réponses rapides. Les champs doivent être débarrassés de leurs plantes parasites, en octobre au plus tard.
Eric Eugénie
Vers une main-d'oeuvre étrangère ?
La réalité est que ces mêmes planteurs préféreraient recourir à une communauté haïtienne ou saint-lucienne avec un rendement nettement plus élevé, d’où une demande formulée aux autorités préfectorales.
Du côté de Pôle Emploi, la question est suivie de très près.
Annie Zaire-Henry