La filière canne recherche activement des arracheurs d’herbes

Coupe de la canne à sucre à Rivière-Salée (jeudi 2 mars 2017)
La Martinique compte plus de 40 000 demandeurs d’emploi, mais il existe pourtant une filière qui peine à trouver de la main d’œuvre. La filière canne est dans l'impasse au point de penser à recourir à l’emploi de ressortissants étrangers.
La profession est unanime. Et Eric Eugénie, directeur de la SICA Canne Union n'hésite pas à le crier haut et fort. Conséquences de l’interdiction de désherbants dans les champs, le secteur de la canne est en difficulté. Les mauvaises herbes prolifèrent et il faut l’enlever à la main. Mais la main-d'œuvre manque cruellement. 

Eric Eugénie

Pourtant des centaines de milliers d’euros ont été déversés par l'État dans la formation d’agents d’entretien pour les espaces verts. Certains sont inscrits à Pôle Emploi, mais ne semblent pas particulièrement emballés à travailler, courbés sous le soleil à "coutelasser" les espèces envahissantes. Les planteurs parlent de manque de motivation ou de profils peu adaptés, en langage plus diplomatique.
 

Vers une main-d'oeuvre étrangère ?


La réalité est que ces mêmes planteurs préféreraient recourir à une communauté haïtienne ou saint-lucienne avec un rendement nettement plus élevé, d’où une demande formulée aux autorités préfectorales.
Du côté de Pôle Emploi, la question est suivie de très près.

Annie Zaire-Henry

Cette situation devra trouver des réponses rapides. Les champs doivent être débarrassés de leurs plantes parasites, en octobre au plus tard.