Financement participatif: un marathon selon le projet ?

Apparu en Martinique il y a un an, le financement participatif n'a permis la concrétisation que d'un très petit nombre de projets. Explications.
10 mars 2016. Vincent Ricordeau, fondateur d'une plate-forme de financement participatif, vient présenter le concept en Martinique. Il n'était alors qu'à l'état embryonnaire.


Un taux d'accompagnement insignifiant

Un an après, difficile de savoir si le bébé a grandi. Aucune statistique n'est, en effet, disponible à l'échelle du territoire.
Ce qui est sûr, c'est qu'assez peu de projets financés par ce biais aboutissent. En 2014, le taux d'accompagnement était de 3% dans toute la France.
Un bilan famélique dû principalement à l'absence de projets innovants, selon Déborah Bontemps, responsable de la Pépinière d'Entreprises de la Technopôle, qui suit justement plusieurs de ces projets.


Deux types de projets "éligibles"

Les financeurs ne "flashent", dit-elle, que pour deux types de projets.
Premièrement, le projet "coup de cœur". Généralement, il s'agit, soit d'une action humanitaire, soit d'une activité liée aux nouvelles technologies. Deuxième catégorie de projets ciblée par les investisseurs: les projets dits de proximité (création d'un restaurant ou d'une structure de quartier). De nombreuses expériences montrent qu'ils suscitent une forte adhésion des financeurs.
Le financement peut aller du simple don à une entrée dans le capital. Le volontaire (particulier ou entreprise) peut aussi prêter de l'argent. Les prêts sont assortis de taux d'intérêt compris entre 5 et 12%.