Elie Pennont présente "Pour 2 francs" (ou 1900, le massacre des ouvriers de la canne au François)

Elie Pénnont, comédien, conteur, acteur, dramaturge et metteur en scène martiniquais.
Dans le cadre de la commémoration du mois anniversaire des ouvriers tués au François le 8 Février 1900, l'atelier théâtre du SERMAC de Fort-de-France et Élie Pennont, proposent des représentations gratuites du spectacle "Pour 2 francs" (ou 1900, le massacre des ouvriers de la canne au François), écrit par Francine Narèce.

La première représentation de la pièce, écrite par Francine Narèce et mise en scène par Elie Pennont est annoncée samedi 25 février à l’espace Camille Darsières à Fort-de-France.

Le mercredi 1er mars 2023, au Grand Carbet Aimé Césaire à 19h, le comédien présentera "Peur en Plein Carême", un spectacle gratuit.

Le jeudi 2 mars à 18h, Élie Pennont se produira dans la salle Émile Maurice, à l'Hôtel de l'Assemblée de Martinique, avenue des Caraïbes à Fort-de-France.  

Il présentera des extraits de la pièce et il y aura une analyse du contexte historique et social de la grève de 1900, par les historiennes Annick François-Haugrin et Micheline Marlin-Godier ainsi qu’une intervention de la dramaturge Francine Narèce qui a écrit la pièce.

Francine Narèce, écrivaine

Massacre des ouvriers de la canne en 1900

En février 1900, les ouvriers de la canne sur les habitations de Sainte-Marie et du Marigot se sont mis en grève générale. Ils revendiquaient la mise en place d’un salaire minimum de 2 francs.

Les ouvriers des plantations sucrières du Lorrain, Basse-Pointe, La Trinité, Robert ainsi que ceux du Lamentin, Ducos, Rivière-Salée et des Trois-Ilets ont suivi le mouvement.

L'ambiance est explosive au François le 8 février...Le mouvement se solde par la mort de 10 ouvriers, tués à bout portant par les soldats dépêchés sur place par le gouverneur de l’époque Marie Louis Gustave Gabrié.

Selon le récit du maire du François au moment des faits, le docteur Homère Clément,  il avait réussi à calmer la foule et à convaincre les grévistes de reculer lorsqu’un premier coup de feu est parti, suivi d’une salve de mousqueterie.

La troupe aurait donc ouvert le feu, alors que des pourparlers étaient en cours.

Officiellement, la fusillade a fait 10 morts et 18 blessés dont 12 grièvement atteints.

L’accord de sortie de grève signé le 15 février 1900 prévoit des augmentations de salaires.  C'est la première victoire ouvrière en Martinique.