On a peur pour les enfants, puisqu’on voit que ça monte crescendo. Vu tout ce qu’on voit ce qui se passe aux informations, les violences à l’école, les violences dans la rue. Maintenant on ne peut plus rien dire, on n’ose plus donner son avis, de peur de recevoir des coups en échange. Donc effectivement, l’insécurité est vraiment présente. Et moi, je trouve qu’elle continue à augmenter et je ne pense pas que ça va diminuer.
Une habitante
Même quand on sort, on essaie de rentrer assez vite. C’est un petit peu partout. Dans n’importe quel quartier, il y toujours de l’insécurité. Vaut mieux protéger sa famille, protéger ses enfants et faire très attention.
Un habitant
La vigilance est donc maximale dans les quartiers où on a déjà déploré des meurtres par arme à feu, comme à la Cité Dillon.
Je sors la journée. Je vais rapidement à la pharmacie et je reviens chez moi. Je ne reste pas dehors. Je ne mets pas de bijoux. J’ai une paire de boucles d’oreilles et j’ai peur. Ma fille me dit , il faut enlever ça dans tes oreilles….Le jour qu’on avait tué des gens, on avait entendu les coups de feu.
Une habitante de Dillon
La violence, on n’entend que ça. Et la violence, pourquoi ? Pour rien. Pour un regard, pour un bonjour. On vit ça quotidiennement. On a un peu peur, même quand on prend le bus, puisque ça arrive à tout moment.
Une habitante de Dillon
Parmi les motocyclistes aussi, la peur de la violence est bien palpable.
Après 18 heures, j’évite de sortir, parce que la nuit, c’est un peu bizarre. On en sait pas ce qui peut arriver. Les jeunes sont un peu violents. Il faut faire attention.
Un motard
Certains expliquent ce climat d’insécurité, par un manque d’incompréhension, entre les générations. La circulation des armes à feu aussi, contribue à l’escalade de la violence et alimente ce sentiment d’insécurité, parmi la population.
Voilà qui doit alerter davantage encore les pouvoirs publics, en particulier.