Jala Lafontaine déjà connue en tant qu’autrice, conteuse, marionnettiste, écrivaine et éditrice, vient d'ajouter une corde à son arc dans le cadre de la défense du patrimoine vestimentaire. Au cours des différents stages organisés pendant les vacances, elle demandait aux participants de s'épanouir dans la démarche de création et se ré-approprier sa culture.
Chaque stagiaire devait amener sa machine à coudre et son tissu.
La gaule ou la gole ?
Si la première écriture rappelle le terme gaulois, c'est dans le livre de Nathalie Réache que Jala Lafontaine trouve sa réponse et privilégie "gole".
Vers la fin du XVIIIe siècle, une robe nouvelle aux formes très large appelée round gown a été lancée en Angleterre. La déformation du mot gown aurait donné le mot gole à cette tenue créole portée par toutes les classes de la société.
Jala Lafontaine- formatrice pour la confection de "goles"
Des stagiaires entre tradition et modernité
Les différents groupes étaient constitués de 6 à 8 participants.
Imaniyé Dalila Daniel, fille d'Emilie Daniel (1916-1999), a sorti des méandres de l’oubli les costumes traditionnels.
J’ai appris de ma mère, la couture, la confection de vêtements. Je viens d'apprendre la gaule. Dans la vie, on apprend et on se forme quotidiennement pour parfaire ses connaissances. Ces acquisitions me permettront de mettre au goût du jour cette robe.
Imaniyé Dalila Daniel - stagiaire
Les stagiaires Eliane, Céleste, Odile, sont conscientes qu’il faut valoriser le patrimoine martiniquais. La gaule reprend vie et aujourd’hui, elle allie tradition et modernité. L’engouement est si fort que la formatrice annonce déjà que 2023 sera l’année du patrimoine vestimentaire. Une journée sera dédiée à la gaule au mois d’avril de la même année.