François Ruffin, député de la Somme, interpelle le gouvernement pour que justice soit rendue dans l'affaire chlordécone

Le député François Ruffin, invité du journal de 13 heures du 03 février 2021.

François Ruffin, le député de la Somme, sous  l'étiquette de la France Insoumise, s'est encore illustré. Cette fois-ci en prenant fait et cause pour les victimes de la pollution au chlordécone. Le parlementaire s'est montré très concerné par ce qu'il appelle "un double scandale".

"Une sous-justice pour des sous-citoyens!" C'est par ces mots que le député de la Somme, encarté au parti de Jean-luc Mélenchon, la France Insoumise, a exprimé sa colère face à ce qu'il appelle un scandale tant sanitaire que judiciaire.

Faire en sorte que la justice soit rendue dans l'affaire de la pollution au chlordécone est désormais l'un de ses combats.

Le parlementaire s'offusque, depuis le 21 janvier 2021, de la possibilité de prescription de la plainte déposée il y a quatorze ans par des associations martiniquaises et guadeloupéennes pour empoisonnement au chlordécone.

Prêt à soutenir tous les politiques engagés dans ce combat, quelle que soit leur couleur politique

 

Après avoir adressé un courrier dans ce sens au Premier ministre le 26 janvier dernier, François Ruffin a donc affiché officiellement son soutien aux élus martiniquais et guadeloupéens désireux de voir un vrai procès qui identifierait et condamnerait les responsables.

Il affiche aujourd'hui son soutien à toutes les actions politiques locales visant à faire éclater la vérité et pour que justice soit rendue. Démarche qu'il promet d'être "non partisane". Il est prêt à soutenir tous les politiques engagés dans ce combat, quelle que soit leur couleur.

"L'indépendance de la justice n'existe pas", explique-t-il. C'est pour cela qu'il demande au gouvernement de peser de tout son poids pour éviter un non-lieu.

Le Gouvernement doit répondre 

 

Mais le député de la France Insoumise va plus loin en faisant un parallèle entre le scandale du chlordécone et l'esclavage. Pour lui la culture de la banane, qui a justifié l'utilisation du chlordécone en Martinique et Guadeloupe, est encore omniprésente...

Enfin, le député de la Somme veut également faire la lumière sur la disparition des fameuses pièces du dossier. "Des documents administratifs qui n'auraient jamais dû être subtilisés", fustige-t-il.

Cette question au gouvernement devrait recevoir une réponse au moins écrite. 

Il demande donc au gouvernement d'accélérer les procédures judiciaires afin qu'un réel procès ait lieu non seulement sur la pollution à l'organochloré mais aussi sur la disparition des fameux documents du dossier.

(Re)voir l'entretien de François Ruffin réalisé par Cécile Marre lors du journal télévisé de la mi-journée (3 février 2021).

Le député François Ruffin défend les Antilles victimes de la chlordécone