Serge Letchimy insiste sur la nécessité de prendre des mesures rapides pour lutter contre la vie chère.
Dans son courrier adressé au représentant de l'État, il demande à Jean-Christophe Bouvier de saisir le gouvernement pour la mise en œuvre des articles L. 410-2 du code du commerce dans le but de bloquer les prix de première nécessité sur le territoire martiniquais.
Une "urgence" pour faire face, selon le PCE, à "une situation qui s'est particulièrement aggravée" avec notamment des denrées alimentaires 40% plus élevées en Martinique (Insee).
Sans aucune réaction de notre part, ce seront les plus précaires et les plus pauvres de nos compatriotes qui seront plongés dans une précarité irréversible
Serge Letchimy
Le préfet confirme un séminaire sur la question
Sollicité par le PCE de Martinique, le préfet a rappelé que "l'outil pour la mise en œuvre du gel des prix est parfaitement identifié et sa possible mise en œuvre a été évoquée avec le ministre délégué chargé des Outre-mer lors des récentes rencontres sur le suivi CIOM."
Il sera vraisemblablement évoqué à l'occasion du séminaire organisé le 19 décembre prochain à l'initiative du préfet, avec tous les acteurs économiques martiniquais.
Service de communication du Préfet de Martinique
"Coconstruction" difficile...
Au dernier CIOM du 23 novembre, le PCE, Serge Letchimy avait boycotté la réunion en déclarant dans un communiqué : "je refuse d'être un exécutant des décisions préalablement décidées par le gouvernement". Dénonçant également la "méthode infantilisante" du nouveau ministre délégué chargé des Outre-mer.
Cette position de l'État qui fixe un calendrier et les intervenants, risque de ne pas satisfaire les attentes urgentes de Serge Letchimy. D’autant que la demande officielle de blocage des prix sera abordée à l’occasion de la prochaine plénière de l’Assemblée de Martinique les 21 et 22 décembre, soit 2 jours après le séminaire de la préfecture.
Le consommateur de Martinique attend cet éventuel gel des prix des produits de première nécessité, mais la difficile "coconstruction" entre l'État et la CTM semble ralentir toute décision.