Georges Fordant figure emblématique de la tradition, est décédé

Georges Fordant
Georges Fordant, l’un des dépositaires de la tradition est parti à l’âge de 71 ans. L’auteur de "Caban la ka kratchié" était un passionné de chants et du tambours. Cet homme simple et digne sera inhumé le vendredi 4 octobre 2010 à la  salle omnicultes de la Joyau, à Fort-de-France.
Né au quartier Morne Abelard, à Fort-de-France, d’un père cordonnier et d’une mère épicière au quartier Rive-Droite, Georges Fordant était le 5e d’une fratrie de 8 enfants. 7 garçons (Félix, Grégoire, Eugène, Fred, Frantz, Fernand) et une fille (Fortunée).
 

Une éducation sans faille


Comme tous les jeunes de son âge, il a grandi à cheval  entre Morne Abelard (où se trouvait la maison familiale, à quelques encablures du lycée Schœlcher), et Rive droite Levassor où sa mère tenait une petite boutique.

Ses parents lui ont inculqué les notions fondamentales de respect, de dignité et du savoir vivre. Il a été enfant de chœur à la Cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France. Il a pratiqué le sport. En football, il a occupé le poste de gardien junior au Club Colonial. Puis, c'est le service militaire en France.

La tradition l’a rencontrée


Georges Fordant, revenu en 1975 au pays, en tant qu’aide soignant, travaille sur les hauteurs de Fort-de-France, à l’hôpital Clarac. Sa passion pour la tradition est intacte. À cette époque, Eugène Mona se produit dans les quartiers foyalais en entonnant ses tubes à succès :"Tire bouchon, bwa brilé, Mi moin mi ou", sont des tubes. Georges Fordant en a fait son icône tout comme Dédé Saint prix et Victor Trèfle.
 

Une complicité avec Alain Marlin


Ces deux enfants du quartier se connaissent, s’apprécient, aiment la musique traditionnelle. L’un chanteur, l’autre producteur. La machine est lancée et les titres sont gravés. "Caban la ka kratchié", "Marie la vie a té bel", "la guerre du Golfe". Son style séduit le public.
Georges Fordant qui avait fêté ses 71 ans en mai dernier, sera inhumé selon ses dernières volontés. Il n’y aura ni veillée, ni condoléances, car la simplicité était primordiale.