Une délégation guyanaise composée d’une vingtaine de Bonis poursuit sa visite en Côte d’ivoire. Il s'agit d'un voyage retour du 21 au 25 avril 2019 avec Serge Bilé, le délégué de la Route de l’esclavage (Unesco) pour la Caraïbes et la Guyane.
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Depuis dimanche soir (21 avril 2019), les Bonis sont reçus avec les honneurs de circonstance par le gouvernement ivoirien pour visiter les lieux de mémoire. Ce séjour s’inscrit dans le cadre des premières journées internationales mémorielles.
Depuis deux ans, le gouvernement de la Côte d'Ivoire a mis en place la Route de l’Esclavage de Côte d’ivoire dont le journaliste-écrivain Serge Bilé est le délégué antilles-Guyane à la demande du ministre ivoirien de la culture. Il s’est battu afin que cette première édition honore les Bonis de Guyane.
Toute la presse ivoirienne traite cette actualité qui constitue l'évènement culturel du moment dans le pays. Pour la première journée (lundi 22 avril 2019), la délégation s’est rendue à Krindjabo, l’un des plus importants royaumes des Akans de côte d’ivoire. Une composante des Bonis. Elle a été reçue par le roi du royaume des Agnis lors d’une cérémonie traditionnelle très forte et en présence des ministres de la culture et de la francophonie, de la santé et du tourisme.
Dans un moment d'intense émotion, le ministre de la culture a présenté ses excuses aux Bonis. 95.000 ivoiriens ont été déportés par les seuls hollandais principalement vers le Surinam.
Mardi matin (23 avril 2019), la délégation Boni composée du chanteur Rickman, de son groupe, de 2 chefs coutumiers et du député guyanais Lenaïck Adam, a vécu un moment particulièrement fort à Kanga Nianzé.
Les habitants de ce village lavaient les captifs emmenés par les esclavagistes avant d’être conduits dans la ville de Tiassalé (dernière étape avant de partir vers le nouveau monde).
Une volonté du pays de se réapproprier son histoire
Depuis deux ans, le gouvernement de la Côte d'Ivoire a mis en place la Route de l’Esclavage de Côte d’ivoire dont le journaliste-écrivain Serge Bilé est le délégué antilles-Guyane à la demande du ministre ivoirien de la culture. Il s’est battu afin que cette première édition honore les Bonis de Guyane.
Toute la presse ivoirienne traite cette actualité qui constitue l'évènement culturel du moment dans le pays. Pour la première journée (lundi 22 avril 2019), la délégation s’est rendue à Krindjabo, l’un des plus importants royaumes des Akans de côte d’ivoire. Une composante des Bonis. Elle a été reçue par le roi du royaume des Agnis lors d’une cérémonie traditionnelle très forte et en présence des ministres de la culture et de la francophonie, de la santé et du tourisme.
C’est la troisième fois que le royaume reçoit des frères et sœurs de la diaspora après Mikael Jackson, l’artiste de variétés le plus couronné de succès de tous les temps, et le pasteur baptiste américain Jesse Jackson.
Des excuses historiques
Dans un moment d'intense émotion, le ministre de la culture a présenté ses excuses aux Bonis. 95.000 ivoiriens ont été déportés par les seuls hollandais principalement vers le Surinam.
Mardi matin (23 avril 2019), la délégation Boni composée du chanteur Rickman, de son groupe, de 2 chefs coutumiers et du député guyanais Lenaïck Adam, a vécu un moment particulièrement fort à Kanga Nianzé.
Les habitants de ce village lavaient les captifs emmenés par les esclavagistes avant d’être conduits dans la ville de Tiassalé (dernière étape avant de partir vers le nouveau monde).
La délégation Boni a vécu un moment particulièrement fort à Kanga Nianzé.
Tous ont été accueillis par les descendants, des personnalités politiques et coutumières, une sorte de cérémonie du pardon à laquelle les guyanais ont été sensibles. Le député de Guyane a d’ailleurs reçu le titre de chef, avec le nom de Amoa Golé du nom de celui qui a fondé le village.
Parmi les autres moments forts de cet échange à Kanga Nianzé (la jarre aux esclaves), le rituel de purification dans la rivière Nianzè, là où les esclaves étaient lavés. Rickman est rentré en transe…
Purification dans la rivière (Kanga Niazè= la jarre aux esclaves).
La suite de la visite a conduit la délégation guyanaise mercredi (24 avril 2019), à la basilique de Yamoussoukro (la basilique de la paix), à près de 2h30 d'Abidjan, par la route.