La consultation citoyenne voulue par le chef de l’État pour juguler la crise des gilets jaunes est officiellement lancé ce 15 janvier 2019. Comme tous les territoires, la Martinique peut y participer. Cette consultation sera-t-elle plébiscitée chez nous ?
Que pourrons-nous bien dire, en Martinique, à l’occasion du grand débat national lancé par le président Macron ? Qui voudra s’exprimer et à quelle occasion ? Cet exercice grandeur nature de démocratie participative sera-t-il couronné de succès dans les collectivités d’outre-mer ?
Ne soyons pas trop pressé, le débat vient d’être lancé. Ne soyons pas pessimiste ou perplexe non plus. Nous avons l’habitude de nous exprimer quand nous sommes sollicités. Plus précisément, nous avons l’habitude de nous faire entendre, pour des résultats souvent décourageants.
L’histoire récente fourmille d’exemples de moments de concertation peu ou pas suivies d’effets concrets. Dernier exemple en date : les Assises de l’outre-mer, en 2018. Les forces vives et la population étaient conviées à proposer leur vision de leur territoire et à formuler des propositions pour leur développement.
Le gouvernement a collecté une formidable masse de données. Pour l’instant, on ne voit guère leur traduction dans la politique de l’Outre-mer, en dépit des efforts déployés par notre ministre, Annick Girardin. Elle se heurte à la même force d’inertie des technocrates et à la puissance des lobbies conservateurs qu’Yves Jégo, courageux ministre du président Nicolas Sarkozy, a dû affronter.
La conduite des États généraux de l’outre-mer, en 2009, à l’issue des crises sociétales du début de cette année-là avait laissé poindre un espoir. Celui que l’État comprendrait que son action doit tenir compte du point de vue des habitants de nos territoires. Promesses vaines et résolutions non tenues s’accumulent depuis dix ans.
Et ne parlons pas des mouvements de protestation, des mobilisations, des grèves légitimes qui parsèment l’histoire de nos pays. Des actions collectives ayant permis à nos peuples de revendiquer leurs droits et le respect de leurs personnalités. Pour autant, leurs aspirations sont-elles satisfaites ? Nous attendons depuis deux ans l’application de la loi sur l’égalité réelle Outre-mer, par exemple.
Alors, pourquoi participerions-nous à cette énième consultation populaire ? Oui, pourquoi ?
Ne soyons pas trop pressé, le débat vient d’être lancé. Ne soyons pas pessimiste ou perplexe non plus. Nous avons l’habitude de nous exprimer quand nous sommes sollicités. Plus précisément, nous avons l’habitude de nous faire entendre, pour des résultats souvent décourageants.
Des consultations sans effets concrets
L’histoire récente fourmille d’exemples de moments de concertation peu ou pas suivies d’effets concrets. Dernier exemple en date : les Assises de l’outre-mer, en 2018. Les forces vives et la population étaient conviées à proposer leur vision de leur territoire et à formuler des propositions pour leur développement.
Le gouvernement a collecté une formidable masse de données. Pour l’instant, on ne voit guère leur traduction dans la politique de l’Outre-mer, en dépit des efforts déployés par notre ministre, Annick Girardin. Elle se heurte à la même force d’inertie des technocrates et à la puissance des lobbies conservateurs qu’Yves Jégo, courageux ministre du président Nicolas Sarkozy, a dû affronter.
Pourquoi une énième consultation ?
La conduite des États généraux de l’outre-mer, en 2009, à l’issue des crises sociétales du début de cette année-là avait laissé poindre un espoir. Celui que l’État comprendrait que son action doit tenir compte du point de vue des habitants de nos territoires. Promesses vaines et résolutions non tenues s’accumulent depuis dix ans.
Et ne parlons pas des mouvements de protestation, des mobilisations, des grèves légitimes qui parsèment l’histoire de nos pays. Des actions collectives ayant permis à nos peuples de revendiquer leurs droits et le respect de leurs personnalités. Pour autant, leurs aspirations sont-elles satisfaites ? Nous attendons depuis deux ans l’application de la loi sur l’égalité réelle Outre-mer, par exemple.
Alors, pourquoi participerions-nous à cette énième consultation populaire ? Oui, pourquoi ?