Dans les quartiers autour de la distillerie, située non loin de l’aéroport international Toussaint Louverture à Port-au-Prince, la Fondation Barbancourt distribue gratuitement de l’eau potable et propose des soins médicaux sans frais dans un centre médical construit à cet effet.
Des aires de jeux, des terrains de football et de basketball sont également mis à disposition des habitants qui vivent autour de la distillerie. Mais ces services et ces installations ont dû fermer à cause de la violence qui menace la zone.
Depuis plusieurs jours, les conflits armés se poursuivent autour de la distillerie Barbancourt. Huit hectares de canne à sucre ont été détruits par le feu.
Dans un communiqué publié le 11 février 2024, la directrice de l’entreprise Rhum Barbancourt, Delphine Gardère Molère, confirme qu’il faut attendre une amélioration de la situation sécuritaire avant de reprendre les activités publiques.
Les affrontements entre les gangs armés durent déjà plusieurs jours dans la plaine du Cul-de-Sac, dans les zones de Terre noire et de Blanchard, dans la commune de Cité Soleil et d’autres communautés situées aux alentours de la capitale, Port-au-Prince.
Les zones qui sont proches de la distillerie Barbancourt sont entourées de champs de canne à sucre.
Malgré la destruction des 8 hectares de canne, la production du Rhum Barbancourt se poursuit. L’usine compte près de 500 salariés et 3000 planteurs fournissent de la matière première à la distillerie.
Les installations publiques de la Fondation Barbancourt vont rester fermées jusqu’au nouvel ordre.
Notre inquiétude première demeure la sécurité de nos employés, de leurs familles et des communautés avoisinantes de Barbancourt. Nous continuons de monitorer la situation sécuritaire au jour le jour, afin de déterminer quand il sera prudent de rouvrir les activités de la Fondation Barbancourt.
extrait du communiqué de presse de la Fondation Barbancourt
En 2022, les scènes de guerre entre les gangs ont eu lieu devant l’entrée de l’usine Barbancourt.
Aujourd’hui l'on n’estime que les gangs contrôlent 80% du territoire de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti.
Les batailles s’étendent dans les banlieues où les résidents doivent quitter leurs domiciles pour s’installer dans des communes aussi éloignées que possible de la violence.
Selon les dernières statistiques des Nations-Unies, en janvier 2024, plus de 800 personnes ont déjà été assassinées, blessées ou kidnappées. L'on estime que près de 300 membres des gangs ont également été tués ou blessés.