Les hébergeurs ont connu des fortunes diverses durant la haute saison touristique. Si les hôteliers ont vu leurs taux de fréquentation augmenter, les loueurs de gîtes tirent un bilan plus mitigé de leur activité.
Grégory Gabourg •
Deux hébergeurs, deux constats. Hôteliers et loueurs de gîtes ne font pas le même bilan de la haute saison touristique: satisfaisant, pour les premiers, en demi-teinte, pour les seconds.
Les hôtels ont fait le plein
Les hôteliers, tout d'abord. Ils ont su se relever, après un exercice 2015-2016 plombé par les déclarations catastrophistes de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, sur le zika. Cette fois, pas de zika, ni de chikungunya. Résultat: les taux d'occupation sont revenus au niveau d'il y a deux ans. Ils sont, en moyenne, de 65% sur les 6 derniers mois, avec des pics à plus de 80% durant le premier trimestre 2017. L'afflux de touristes nord-américains et la multiplication d'offres promotionnelles expliquent, en grande partie, ce regain.
Les loueurs de gîtes à l'arrêt
Les loueurs de gîtes n'ont pas eu la même réussite. En progression régulière depuis plusieurs années, le réseau Gîtes de France subit, cette saison, un coup d'arrêt, avec un taux de remplissage qui stagne à 55%. Si Jean-Marcel Maran, le président des Gîtes de France en Martinique, reste serein, il sait qu'il devra se renouveler pour faire face à la concurrence de plus en plus féroce des sites de réservations de logements, comme Air Bnb ou Homelidays.
L'essor des plateformes de réservations de logements
Ces plateformes louent à leurs clients des maisons qu'elles louent elles-mêmes à des particuliers. Un gain bienvenu pour les propriétaires de résidences secondaires ou de logements inoccupés. Le concept, qui rencontre un vif succès dans le monde, commence aussi à s'imposer en Martinique.