Le nom de Pierre-Marie Pory-Papy est entendu de-ci, de-là, sans que nous sachions forcément qu’il a été un artisan essentiel de l’abolition de l’esclavage à Saint-Pierre, ville dont il était adjoint au maire chargé de la police en mai 1848.
Les grandes figures de l’abolition de l’esclavage sont si nombreuses qu’il nous arrive d’en oublier certaines. Chacun connaît Victor Schoelcher, qui, en tant que membre du gouvernement républicain, a signé le décret du 27 avril 1848 interdisant l’esclavage. Il nous arrive volontiers aussi d’évoquer Cyrille Bissette, l’un des premiers militants martiniquais engagés pour la défense de cette noble cause.
Ceci dit, d’autres ont joué un rôle majeur dans la fin du système esclavagiste. A l’exemple de Pierre-Marie Pory-Papy. Avocat, natif de Saint-Pierre, son père est un mulâtre et sa mère une esclave affranchie. Il est le premier adjoint au maire de la ville, le béké Pierre Hervé, quand l’insurrection des esclaves prend corps. Chargé de la police, Pory-Papy ordonne la libération de l’esclave Romain, arrêté quelques jours plus tôt pour avoir refusé de cesser de jouer du tambour lors d’une journée de travail.
L’incarcération du rebelle est dénoncée par ses collègues et par la population pierrotine. La foule amassée devant la prison réclame sa libération. Ce que décide Pory-Papy. Le maire, esclavagiste renommé, désapprouve son adjoint. Il le convoque devant le conseil municipal pour le réprimander. Les esclaves se rassemblent autour de l’hôtel de ville pour acclamer et protéger Pory-Papy. Son plaidoyer emporte la décision du conseil municipal. Les élus votent l’abolition de l'esclavage à Saint-Pierre.
La ville tombe aux mains des insurgés. La révolte se propage dans l’île. Dans la nuit du 22 au 23 mai, à 1 heure 10, le gouverneur, le général Rostoland, signe le décret interdisant l'esclavage dans la colonie. Pory-Papy est à l’origine directe de cette décision prise dans l’urgence pour éviter une déflagration générale.
Le maire de Saint-Pierre démissionne. Son adjoint le remplace. Il sera élu député républoicain en août 1848, sur la liste de Bissette et de Schoelcher. Ce sera le couronnement d’une vie consacrée à militer pour l’interdiction du travail servile et pour l’égalité des droits. Il est l’un des nombreux hommes de couleur libres, selon l’appellation de l’époque, à s’être engagés contre l’ignominie.
Comme tant d’autres, anonymes ou notables, Pierre-Marie Pory-Papy a pris des risques pour mettre en cohérence ses idées et ses actes, au péril de sa vie. Un exemple à suivre ?
Ceci dit, d’autres ont joué un rôle majeur dans la fin du système esclavagiste. A l’exemple de Pierre-Marie Pory-Papy. Avocat, natif de Saint-Pierre, son père est un mulâtre et sa mère une esclave affranchie. Il est le premier adjoint au maire de la ville, le béké Pierre Hervé, quand l’insurrection des esclaves prend corps. Chargé de la police, Pory-Papy ordonne la libération de l’esclave Romain, arrêté quelques jours plus tôt pour avoir refusé de cesser de jouer du tambour lors d’une journée de travail.
Pory-Papy désavoue le maire de Saint-Pierre
L’incarcération du rebelle est dénoncée par ses collègues et par la population pierrotine. La foule amassée devant la prison réclame sa libération. Ce que décide Pory-Papy. Le maire, esclavagiste renommé, désapprouve son adjoint. Il le convoque devant le conseil municipal pour le réprimander. Les esclaves se rassemblent autour de l’hôtel de ville pour acclamer et protéger Pory-Papy. Son plaidoyer emporte la décision du conseil municipal. Les élus votent l’abolition de l'esclavage à Saint-Pierre.
La ville tombe aux mains des insurgés. La révolte se propage dans l’île. Dans la nuit du 22 au 23 mai, à 1 heure 10, le gouverneur, le général Rostoland, signe le décret interdisant l'esclavage dans la colonie. Pory-Papy est à l’origine directe de cette décision prise dans l’urgence pour éviter une déflagration générale.
Un exemple à suivre
Le maire de Saint-Pierre démissionne. Son adjoint le remplace. Il sera élu député républoicain en août 1848, sur la liste de Bissette et de Schoelcher. Ce sera le couronnement d’une vie consacrée à militer pour l’interdiction du travail servile et pour l’égalité des droits. Il est l’un des nombreux hommes de couleur libres, selon l’appellation de l’époque, à s’être engagés contre l’ignominie.
Comme tant d’autres, anonymes ou notables, Pierre-Marie Pory-Papy a pris des risques pour mettre en cohérence ses idées et ses actes, au péril de sa vie. Un exemple à suivre ?