Les propositions pour l’hymne et le drapeau martiniquais avancent avec les plus de 200 propositions reçues par la CTM. Mais l’initiative fait débat entre autres chez les politiques. Le PPM évoque un hymne et un drapeau de la honte. Comme la population, la classe politique est divisée.
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"Le drapeau et l’hymne de la honte" ! C’est par ces mots que le PPM (Parti Progressiste Martiniquais), qualifie la consultation lancée par l’exécutif de la CTM pour un drapeau et un hymne martiniquais. Dans un communiqué de presse les balisiers fustigent très officiellement la démarche tant dans le fond que dans la forme. Une réaction révélatrice du positionnement des politiques sur cette question. Droite en ordre dispersé, indépendantistes et autonomistes rassemblés.
Comme un clivage ou une scission, l'échiquier politique martiniquais est divisé en 2. Ceux qui sont pour et ceux qui sont contre la consultation lancée par l’exécutif de la CTM pour un drapeau et un hymne martiniquais.
D’un côté, le PPM s’affiche en tête de liste des détracteurs de l'initiative. "Entreprise de destruction", "déni de libertés", "injure faite à l’histoire". Dans son communiqué, le parti autonomiste par le biais de Johnny Hajjar y dénonce la forme et le fond. Sur la forme, il est prévu que, le président du conseil exécutif, Alfred Marie-Jeanne, "procèdera librement au choix final". D’où le déni de liberté reproché par le PPM.
Argument contre, brandi également par Jean-Philippe Nilor. Alors que l’ancien marie-jeanniste s’apprête à lancer officiellement son mouvement, il dénonce une méthode anti démocratique et surtout clivante. Mais c’est surtout sur le fond qu’il y a un débat politique quoi qu’en disent les défenseurs de la démarche lancée par l’exécutif de la collectivité. Sans surprise, Yan Monplaisir et Miguel Laventure, élus de droite de la CTM ne voient dans cette consultation aucune question politique. Selon eux, Alfred Marie-Jeanne veut surtout rassembler les martiniquais autour d’une image, presque "marketing", de la Martinique. "Rien à voir avec quelque projet statutaire que ce soit ! Nous sommes français et notre drapeau est le bleu blanc rouge", disent-ils.
Pour les indépendantistes aucun doute, il s’agit d’évincer le drapeau rouge vert noir. L’avocate, Claudette Duhamel, qui a fondé le MODEMAS avec Garcin Malsa, affiche son incompréhension. "Le drapeau Rouge-Vert-Noir, n’est pas celui du MODEMAS ou des seuls indépendantistes. Il est le fruit", rappelle-t-elle, "d’un long processus historique. Celui des luttes de nos ancêtres esclaves et de leurs descendants".
Le débat politico-politique
Comme un clivage ou une scission, l'échiquier politique martiniquais est divisé en 2. Ceux qui sont pour et ceux qui sont contre la consultation lancée par l’exécutif de la CTM pour un drapeau et un hymne martiniquais.
D’un côté, le PPM s’affiche en tête de liste des détracteurs de l'initiative. "Entreprise de destruction", "déni de libertés", "injure faite à l’histoire". Dans son communiqué, le parti autonomiste par le biais de Johnny Hajjar y dénonce la forme et le fond. Sur la forme, il est prévu que, le président du conseil exécutif, Alfred Marie-Jeanne, "procèdera librement au choix final". D’où le déni de liberté reproché par le PPM.
Argument contre, brandi également par Jean-Philippe Nilor. Alors que l’ancien marie-jeanniste s’apprête à lancer officiellement son mouvement, il dénonce une méthode anti démocratique et surtout clivante. Mais c’est surtout sur le fond qu’il y a un débat politique quoi qu’en disent les défenseurs de la démarche lancée par l’exécutif de la collectivité. Sans surprise, Yan Monplaisir et Miguel Laventure, élus de droite de la CTM ne voient dans cette consultation aucune question politique. Selon eux, Alfred Marie-Jeanne veut surtout rassembler les martiniquais autour d’une image, presque "marketing", de la Martinique. "Rien à voir avec quelque projet statutaire que ce soit ! Nous sommes français et notre drapeau est le bleu blanc rouge", disent-ils.
Alors que Yann Monplaisir confirme sa confiance totale au président de l’exécutif "qui ne pose donc par cette consultation, aucune question sur le statut de la Martinique au sein de la république française", explique-t-il. Fred Michel Tirault, des Républicains, s’affiche lui contre. Avec les même arguments que ses collègues de droite, mais il dénonce une démarche contraire à notre statut actuel et même anti-constitutionnel. Parmi les détracteurs de cette consultation, il y a surtout les indépendantistes. Leur principal grief se trouve dans le règlement de la consultation pour le drapeau. Dans son article 9, celui-ci stipule que "le participant déclare qu’il est l’auteur de son drapeau et qu’aucune partie de celui-ci ne fait partie d’une œuvre préexistante". Que veut dire exactement cette phrase ? Nous avons posé la question en vain, à la CTM.Le drapeau Rouge-Vert-Noir est le fruit d’un long processus historique
Pour les indépendantistes aucun doute, il s’agit d’évincer le drapeau rouge vert noir. L’avocate, Claudette Duhamel, qui a fondé le MODEMAS avec Garcin Malsa, affiche son incompréhension. "Le drapeau Rouge-Vert-Noir, n’est pas celui du MODEMAS ou des seuls indépendantistes. Il est le fruit", rappelle-t-elle, "d’un long processus historique. Celui des luttes de nos ancêtres esclaves et de leurs descendants".