Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot tenaient une conférence de presse sur la situation aux Antilles ce mercredi 12 janvier 2022.
"En finir" avec une approche "qu'on pourrait qualifier de coloniale"
"Il est temps d'en finir avec une approche qu'on pourrait qualifier de coloniale", a-t-il estimé, en référence à la visite express en décembre du ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu et à "l'escalade", selon lui, sciemment décidée par le gouvernement. "On pense qu'en intimidant la population aux Antilles, on finira par la mater", mais c'est "l'échec total des mois et des mois de couvre-feu, avec des horaires changeants", a estimé Jean-Luc Mélenchon, ajoutant: "il y a une circulation totale de l'épidémie et aucune des mesures vaccinales ne protège contre Omicron".
Selon lui, "il est temps de choisir d'autres méthodes, et rétablir une discussion normale": il faut mettre "fin aux couvre-feux et confinements, à la situation des personnels non-vaccinés, amnistier les condamnés (qui avaient été arrêtés pendant les troubles du début de l'hiver, NDLR), et que le gouvernement rencontre les représentants des syndicats, des collectifs".
Jean-Luc Mélenchon a "condamné" le démantèlement du piquet de grève du CHU de Pointe-à-Pitre par les forces de l'ordre lundi, estimant qu'une "crise démocratique et sociale a été provoquée par l'inaptitude à comprendre les populations des Antilles".
Jean-Luc Mélenchon a aussi demandé la mise en oeuvre "immédiate" d'un "plan Orsec eau" pour les Antilles, où les coupures d'eau potable sont systémiques.