Figure historique du Parti progressiste martiniquais, Arthur Régis s’est éteint ce lundi 14 août. Tout au long de sa vie, il ne s’est jamais départi de son engagement politique au service de son pays.
Disparu à l’âge de 82 ans, Arthur Régis a été le plus jeune membre du Parti progressiste martiniquais à sa fondation en 1958. Il y rencontre Aimé Césaire et Pierre Aliker, mais aussi d’autres personnalités politiques de l’époque : le futur sénateur Georges Marie-Anne, le maire du Gros-Morne Aristide Maugée, le maire du Prêcheur Albert Joyau, le futur président du Conseil général et maire de Saint-Joseph, Emile Maurice. Nous sommes à la veille de l’instauration de la Cinquième République. Arthur Régis, comme tous les militants de la gauche martiniquaise, attend de voir se concrétiser la promesse du général de Gaulle d’accorder des "franchises" aux départements d’outre-mer. Cet engagement ne sera pas respecté.
Il finit par démissionner de son mandat en 1980. Une décision qu’il regrettera par la suite, la gauche française incarnée par François Mitterrand arrivant au pouvoir un an plus tard. Il confessera avoir démissionné trop tôt. Il n’aura de cesse de dire également que le moratoire mis par le PPM sur son mot d’ordre d’autonomie aura été une erreur stratégique.
Arthur Régis n’est plus élu mais s’occupe du "Progressiste", le journal hebdomadaire du PPM. Il finit par s’en aller définitivement en 1990. La même année, il devient conseiller régional sur la liste conduite par Guy Lordinot, le député-maire de Sainte-Marie. Il se rapproche par la suite de Claude Lise avec lequel il donne naissance au Rassemblement démocratique pour la Martinique, le RDM, en 2006.
Électro-mécanicien de métier, formé à Paris et à New York, il a occupé durant les vingt-cinq dernières années de sa vie professionnelle le poste de responsable de la signalisation routière de la ville de Fort-de-France.
Une vie militante
Ayant gravi tous les échelons de responsabilité au sein du PPM, il est élu conseiller général du 4e canton de Fort-de-France en 1970, regroupant les quartiers populaires de Texaco et de Rive Droite Levassor. Il succède à Aimé Césaire, fort occupé par ses charges de député et de maire. Les interventions de Régis au Conseil général sont toujours claires et argumentées, mais laissent percer une forme d’impatience. Autonomiste exigeant, il se montrait volontiers insatisfait de la lenteur que prenait l’idée de l’émancipation du peuple martiniquais.Il finit par démissionner de son mandat en 1980. Une décision qu’il regrettera par la suite, la gauche française incarnée par François Mitterrand arrivant au pouvoir un an plus tard. Il confessera avoir démissionné trop tôt. Il n’aura de cesse de dire également que le moratoire mis par le PPM sur son mot d’ordre d’autonomie aura été une erreur stratégique.
Arthur Régis n’est plus élu mais s’occupe du "Progressiste", le journal hebdomadaire du PPM. Il finit par s’en aller définitivement en 1990. La même année, il devient conseiller régional sur la liste conduite par Guy Lordinot, le député-maire de Sainte-Marie. Il se rapproche par la suite de Claude Lise avec lequel il donne naissance au Rassemblement démocratique pour la Martinique, le RDM, en 2006.
Électro-mécanicien de métier, formé à Paris et à New York, il a occupé durant les vingt-cinq dernières années de sa vie professionnelle le poste de responsable de la signalisation routière de la ville de Fort-de-France.