Le Premier ministre Andrew Holness a admis il y a quelques jours, que la situation s’était "nettement aggravée" ces derniers mois, ce qui fait peser "une sérieuse menace sur la propriété et sur l'ordre public".
Le nombre de meurtres a augmenté de manière significative dans tous les pays de Caraïbe, mais pour certains, et c’est le cas de la Jamaïque, la courbe des homicides, des fusillades et autres crimes violents continue de s’élever dangereusement.
Andrew Holness
La Jamaïque a en effet enregistré 1 360 meurtres depuis le début de cette année. A la même époque en 2021, on en comptait 129 de moins.
"Les gangs, les cibles à atteindre prioritairement"
La violence des gangs est directement pointée du doigt. C’est dans ce cadre qu’ont été commis 71% de tous les meurtres sur l’île. Pour les autorités, ces gangs, les armes à feu et les hommes armés, des trafiquants pour beaucoup, sont "les cibles à atteindre prioritairement aujourd’hui". Le Premier ministre jamaïcain a toutefois reconnu la difficulté de combattre ces bandes armées.
Celles-ci se sont désormais transformés en véritables organisations de renseignements, capables d’infiltrer les entités publiques, d’approcher les fonctionnaires pour tenter de les corrompre et ainsi poursuivre leurs objectifs criminels.
Le Premier ministre jamaïcain, Andrew Holness
Mais Andrew Holness a assuré, qu’en plus de l’état d’urgence publique pour lequel il a vivement souhaité et même sollicité le soutien de l’opposition, son administration va "diversifier les stratégies pour essayer de venir à bout de cette violence des gangs, et plus largement de la criminalité dans le pays".