"Je sens que j’ai 21 coups de couteau dans le dos et ça fait mal"

Le maire, René Vatenar, envisage de démissionner dans un contexte d'hostilité
René Vatenar, le maire de Sainte-Marie estime qu'il ne peut plus travailler dans une ambiance aussi délétère et annonce sa démission. "Je me sens trahi par mes propres élus. Je sens que j’ai 21 coups de couteau dans le dos et ça fait mal", dit-il.
René Vatenar est désavoué quatre mois après son installation par 21 conseillers municipaux de sa propre majorité. Dans de telles conditions, il renonce. "Le maire que je suis n’a plus envie d’être à la disposition de cette mairie. Ayant consulté ma famille, j’ai pris la décision d’arrêter ma mission de maire", dit-il avec amertume. "Je m’excuse auprès de la population. Il faut que cette population comprenne que l’ambiance qui règne aujourd’hui n’est pas dans ma nature (…) Je me sens trahi par mes propres élus. Je sens que j’ai 21 coups de couteau dans le dos et ça fait mal".

L'opposition veut faire barrage à Bruno Nestor Azérot


Des hommes de droite et de gauche, autrefois élus aux cotés de Bruno Nestor Azérot, se rassemblent pour faire barrage au député qui veut revenir à la tête de la mairie de Sainte-Marie. "Ce que nous sommes en train de vivre en ce moment à Sainte-Marie, c’est une cabale machiavélique, orchestrée de A à Z par Bruno Nestor Azérot", affirment les anciens amis du député. "Il pensait avoir mis un béni-oui-oui à Sainte-Marie et il s’est rendu compte que ce n’est pas le cas".

(Re)voir le reportage de Jannick Dulio et André Quion Quion 
Le maire renonce à sa mission, au lendemain de la déclaration de candidature de l'ancien chef du conseil municipal. ©martinique

 

Si la démission de René Vatenar est acceptée par le préfet, une commission spéciale de fonctionnaires se chargera des affaires courantes jusqu’à la mise en place du prochain conseil municipal. Le premier tour de l'élection aura lieu le 26 novembre, le second tour le 3 décembre 2017.