Journée mondiale des zones humides : les mares de Martinique sont en voie de disparition

Reportage de Delphine Bez et Marc Balssa. ©Martinique la 1ère
Le 2 février est marqué par la journée mondiale des zones humides. Ces écosystèmes mis en danger par le réchauffement climatique ont besoin de toute l'attention. Ainsi ces dernières années en Martinique les mares des campagnes ont eu tendance à disparaître, faute d'entretien. (Re)voir le reportage de Delphine Bez et Marc Balssa.

La mare du quartier Démarche à Schoelcher a été creusée à bras d'homme au début du 20e siècle. Elle porte le nom de "Fernand", un agriculteur d'une famille exilé de Saint-Pierre avant l'éruption.

De moins en moins de mares en Martinique

La chercheuse Peguy Major Carra a fait sa thèse sur les mares de l'île. Mare des forêts, des savanes, ils en existaient plus de 700. La plupart creusée par l'homme. Chacune a son écosystème caractéristique. L'abandon de ces retenues d'eau menace la survie de la faune et de la flore.

Cette mare est permanente, elle a toujours de l'eau, quelle que soit la période, carême ou hivernage. Mais j'ai constaté depuis deux ans que le niveau de cette mare diminue en raison du réchauffement climatique.

Peguy Major Carra, docteur en géographie

interrogée par Delphine Bez et Marc Balssa

Sans entretien, la mare pourrait s'assécher. Moins d'un tiers des mares d'autrefois existerait encore aujourd'hui, soit 200 à 300. Un entretien régulier des rives est indispensable pour les préserver pour la biodiversité qu'elles abritent et leur caractère patrimonial.