Georges Pierre Joseph Noël, cadet d’une fratrie de 5 enfants, était né le 4 décembre 1923 au Lamentin et déclaré à l’Etat civil le 14 janvier 1924, une "pratique" courante à l’époque.
Scolarisé à Fort-de-France, il se passionne pour le sport et particulièrement la natation. Deux ou trois fois par semaine, entre 5 et 6 heures du matin, il avait pris l'habitude de longer à la nage, la berge de la plage de La Française, près du Fort Saint-Louis.
Natation, basket-ball, foot-ball...
Très tôt attiré par le challenge et le dépassement de soi, Georges est devenu au fil des années un véritable touche-à-tout sportif. D'abord athlète, il est sollicité par le club foyalais, le Golden Star.
Avec d’autres de sa génération, Charles Fidélin, Félix Simplice, Yves Bobi, Léon Eugène, ils inscriront les lettres d'or du basket foyalais.
La guerre... puis retour au sport
Après avoir été mobilisé pendant la guerre 39-45, "Johnny" revient au pays pour s'investir cette fois dans la section foot de son club d'origine, le Golden, au poste d’arrière gauche.
Georges Pierre est par la suite promu entraîneur du Club, reconnu pour ses qualités intrinsèques. Ce sont d'ailleurs ses performances qui lui ont valu le surnom de "Johnny", en référence à Weissmuller, la première star de natation qui remporta plusieurs médailles aux jeux olympiques de Paris en 1924 et en 1928 à Amsterdam.
Les finances, les USA... et l'amour
Après la marine nationale, Johnny intègre "les docks" de Fort-de-France, avant d'intégrer un établissement bancaire martiniquais où il fera une carrière de financier, parallèlement au sport qu'il ne lâche pas.
Et puis Georges Pierre Joseph Noël rencontre l'amour de sa vie, son "âme sœur" disait-il, une épouse avec qui il vivra des jours heureux jusqu’à la disparition de cette dernière en février 2021, à l’âge de 97 ans.
Du sport encore à New-York et à Miami
De son vivant, ce passionné de sport a aussi mis ses compétences au service de deux clubs de football, à Long Island à New-York et à Miami.
Après le décès de sa compagne, avec son âge avancé, il a décidé de revenir en Martinique pour une retraite définitive.
Accueilli par son "ami frère" Rodolphe Bocaly et sa famille au Lamentin, Johnny s'est éteint discrètement dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 août 2023, à l'aube de ses 100 ans.