Face aux inquiétudes exprimées récemment par la profession agricole, relatives à la "recrudescence et au développement de circuits informels d’importation de productions et de ventes de produits agricoles illégaux en Martinique", un groupe de travail interservices de l’État a été mis en place.
[Le groupe] DAAF, DEETS, douanes, action de l’État en mer, gendarmerie, police nationale a été constitué pour bâtir et mettre en œuvre avec l’appui du parquet, un plan d’action d’urgence, de plus de 150 contrôles ciblés, spécifiques, soit l’équivalent de plus de 370 jours travaillés dédiés sur une période de 3 mois à venir.
La préfecture de Martinique
"5 axes prioritaires"
Ce plan présenté le 21 février 2024 aux professionnels agricoles des filières viandes et fruits et légumes, sera lancé officiellement le 1er mars prochain. Il se décline en "5 axes thématiques prioritaires parmi les plus sensibles".
- Renforcement du contrôle des importations de denrées végétales et animales aux frontières sur les sites portuaires et aéroportuaires ;
- Renforcement de la surveillance sur les points de débarque des côtes martiniquaises ;
- Renforcement des contrôles des grossistes en denrées végétales et animales ;
- Renforcement des contrôles du secteur de la grande distribution et des commerces de détail ;
- Renforcement des contrôles des activités informelles de revente sur les bords de route.
"Risque sanitaire… concurrence déloyale"
Ces contrôles renforcés viseront à vérifier l’origine légale des denrées, leur qualité, leur traçabilité, leur innocuité, et conjugueront inspection physique des denrées (sécurité sanitaire), inspection documentaire (origine, appellations, traçabilité, certificat d’importation, factures) et prélèvements/analyses de laboratoire pour la recherche d’éventuels contaminants chimiques (pesticides dont chlordécone, multi-résidus, etc.) et microbiologiques.
La préfecture
La marchandise non tracée "représente tant un risque sanitaire pour le consommateur martiniquais, qu’une concurrence déloyale" pour les producteurs locaux.