L’exigence du pass sanitaire pour la reprise du football inquiète les dirigeants des ligues des Antilles et de la Guyane

Le Club Franciscain et le Club Colonial (maillot blanc).
Suite au communiqué de presse de la Fédération Française de Football (FFF) de début août, précisant que la présentation du pass sanitaire sera une condition pour la pratique du football et pour l’accès aux pelouses et aux tribunes, les présidents des ligues des Antilles-Guyane sont préoccupés.

Le football antillo-guyanais voulait avoir davantage de précisions sur les contraintes liées à la situation sanitaire, dans l’attente du "Protocole de Reprise des Compétitions Régionales et départementales" édité par la FFF.

Ce document est disponible depuis ce matin (lundi 16 août 2021) et semble très légèrement plus souple par rapport à ce qui était annoncé dans le communiqué de presse de la FFF du début de mois.

Ainsi, le pass sanitaire n’est plus exigé pour les rencontres des jeunes entre 12 et 17 ans, tout comme pour les entraînements collectifs de toutes les catégories.

Pour les joueuses et joueurs pour lesquels ce pass est nécessaire, l’autotest "encadré" devient une possibilité. Mais l’organisation imposée reste lourde. Accéder aux vestiaires et aux pelouses est strictement réglementé, même pour les médias. Seuls les joueurs et les personnes indispensables au déroulement de la rencontre en seront autorisés.

Par ailleurs, pour l’accueil des spectateurs dans nos stades municipaux qui sont clôturés et classés comme ERP (établissement recevant du public), le pass sanitaire est demandé.

En fait, il est réclamé aux bénévoles, qui oeuvrent au service de la jeunesse dans les clubs, de fournir encore plus d’efforts, notamment pour celui qui acceptera la charge de "référent covid", avec toutes les missions de contrôle qui lui seront attribuées.

 

Obtenir du gouvernement un assouplissement conséquent

 

C'est donc dans ce contexte que les présidents de ligue ont déjà obtenu une promesse de rencontre en vidéoconférence avec la FFF afin de discuter des adaptations souhaitées. La baisse des licenciés et la disparition d’associations sont craintes par les dirigeants du football antillo-guyanais. Il s’agit donc d’obtenir un aménagement spécifique du calendrier de la mise en place de ces mesures strictes qui ne serait pas réalisable avant début décembre.

Pour autant, les ligues devraient faire des propositions : utiliser le temps qui serait obtenu pour faire de la pédagogie et accompagner les clubs dans la formation des équipes covid et des stadiers chargés de faire respecter les gestes barrière et surtout la distanciation ; proposer des jauges d’accueil des supporters en fonction des stades ; sensibiliser le monde du football à s’engager sur la voie de la sécurisation sanitaire.

Les présidents des ligues espèrent pouvoir former un collectif avec les représentants de la FFF, mais aussi les parlementaires des territoires concernés pour obtenir du gouvernement un assouplissement conséquent du calendrier dans des régions où le tissu associatif est déjà en grande difficulté.

Reprise envisagée fin septembre en Martinique

 

Compte tenu du confinement, les compétitions ne devraient pas reprendre avant la dernière semaine de septembre. Même si les joueurs se préparent individuellement pour la plupart, il faudra procéder à une reprise en main athlétique et technique par les staffs des clubs durant trois bonnes semaines après la levée du confinement.

La compétition devrait reprendre par la Coupe de France qui devient une urgence car le calendrier national a été modifié, ce qui a pour conséquence que le huitième tour auquel accède les clubs ultramarins se jouera plus tôt que les années précédentes.

Par ricochet, et avec le retard pris pour le début de la saison, il est fort probable que l’impasse sera faite sur certaines compétitions non achevées de la saison 2020/2021 et qui devaient se terminer avant décembre, comme le Coupe de Martinique ou la Coupe VYV.