L'expérience aérienne entre Toronto (Canada) et la Martinique est en passe d'être reconduite

L'avion d'Air Canada sur le tarmac de l'aéroport Martinique Aimé Césaire après plusieurs heures de vol depuis Toronto.
C'est la fin de la haute saison touristique et c'est déjà l'heure d'un premier bilan des compagnies aériennes. Cette année le Comité Martiniquais du Tourisme (CMT) et la compagnie Air Canada, ont expérimenté avec succès une nouvelle liaison aérienne entre Toronto et l'aéroport Aimé Cesaire. Les taux de remplissage permettent au CMT d'envisager d'atteindre ces objectifs.

L'inauguration le 16 décembre dernier de la ligne entre la Martinique et la ville de Toronto a suscité beaucoup d'espoir pour les acteurs du tourisme martiniquais. Cette nouvelle liaison scellait un mariage à trois, sous conditions de rentabilité, entre la compagnie Air Canada, le comité du tourisme Martiniquais (CMT) et la Société Aéroport Martinique Aimé Césaire (SAMAC).

5 mois plus tard et 17 allers-retours effectués entre la Martinique et Toronto, le CMT a le sourire, le mariage sous conditions est en passe de devenir un mariage de raison. Car le taux de remplissage des avions est satisfaisant.

Nous sommes sur un taux de remplissage de 75 %. Ce sont des chiffres favorables au maintien de la ligne et on l'espére à son étalement dans la durée.

Bénédicte Di Géronimo, présidende du CMT

La compagnie Air Canada doit maintenant évaluer précisément la rentabilité de la ligne afin que les négociations puissent démarrer pour déterminer une période plus longue d'exploitation de cette nouvelle ligne.

L'objectif pour le CMT est de diminuer la durée de la basse saison et cela passe par des flux de passagers plus constants dans l'année. "Nous comptons sur des marchés extérieurs, Montréal en fait déjà partie. On voudrait rajouter dans notre enveloppe Toronto" confirme Bénédicte Di Géronimo.

Bénédicte Di Geronimo du CMT,Tanguay-Beaudette d'Air Canada et Nathalie Sebastien de la SAMAC ont le sourire.

Le Canada est le deuxième marché prioritaire pour la destination Martinique. Avec un taux de remplissage de 85 % sur l'autre ligne Montréal Fort-de-France, le CMT est optimiste concernant son ambition de faire voyager 30 000 passagers canadiens en 2024.

Pour cela, le comité cherche aussi à affiner ses outils d'analyses afin de déterminer les attentes des passagers canadiens venant de Toronto.

Beaucoup choisissent la Martinique car c'est un hub pour démarrer une croisière avec la compagnie MSC. Ils séjournent sur l'île en amont ou en aval de leurs vacances en bateau.

C'est 25 % des passagers précise la présidente du CMT. Les autres vont à l'hôtel et "il n'y a pas encore d'éléments d'insatisfaction qui nous sont remontés".

Entre Air Canada et le CMT l'histoire ne date pas d'hier.

Il y a un rapport de confiance avec la compagnie, nous attendons leur retour afin de savoir ce que nous pouvons faire de mieux pour satisfaire cette clientèle canadienne.

Bénédicte Di Géronimo, présidente du CMT

Le souhait du CMT est aussi d'ouvrir une nouvelle ligne aérienne entre la ville de Québec et la Martinique. Des discussions  sont en cours avec une autre compagnie, Air Transat, qui déjà dessert la Martinique au départ de Montréal, pendant la haute saison.