C'est un "coup de pioche symbolique", le chantier des fondations de l'extension de l'Hopital Maurice Despinoy a commencé. Il annonce le début de la fin de cette structure hospitalière psychiatrique, située sur la route de Balata (Fort-de-France).
Le nouvel établissement sera implanté à la cité hospitalière de Mangot Vulcin où se trouve déjà une partie de l'hospitalisation de psychiatrie de Martinique. Il s'agit pour les responsables des établissements hospitaliers de rassembler cette offre de soins psychiatriques sur un seul site pour améliorer la prise en charge des patients, la qualité de leurs soins et les sortir d'un environnement vétuste.
230 lits d'hospitalisation regroupés sur un seul site
Avec ce nouveau chantier, c'est une centaine de lits supplémentaires qui viendront, in fine, s'ajouter aux 130 existants dans l'offre d'hospitalisation psychiatrique de Mangot Vulcin. Soit en tout 230 lits d'hospitalisation complète de psychiatrie disponibles pour optimiser et rationaliser l'activité.
Ce sont des unités de prise en charge de longue durée qui seront rapatriées à Mangot Vulcin. Cela permettra aussi de casser l'isolement des patients et de les socialiser en plus d'avoir une offre de soins améliorée.
Arlène Doulin cadre de santéinterrogée par Nathalie Jos et François Marlin
36 mois de travaux prévus
Les travaux vont permettre d'accueillir 2 services d'hospitalisation dans l'enceinte de l'hôpital Mangot Vulcin. Ils seront réalisés sans interrompre les soins des patients déjà hospitalisés en psychiatrie. L'objectif est de rapatrier l’ensemble des services de l'hôpital Maurice Despinoy répartis dans 7 maisonnées d’ici la fin 2026.
C'est une opération à tiroir, les services seront dans un premier temps transférés dans une nouvelle structure. Les locaux libérés seront ainsi réhabilités pour augmenter leur capacité d'accueil.
Serge Gros-Désir responsable des services techniquesInterrogé par Nathalie Jos et François Marlin
Environ 9 000 patients adultes et enfants sont suivis en psychiatrie en Martinique. Ce chiffre est peut-être plus important, car la prise en charge et la détection des enfants ne sont pas suffisamment structurées.
En 2020 le Projet Territorial de Santé Mental relevait un "manque de personnel en pédopsychiatrie" et la nécessité de mettre en place des structures adéquates.