L’inégalité face à la vaccination annonce une crise planétaire

L’inégalité vaccinale provoque une crise. C’est, en résumé, le sens de la déclaration signée le 27 août 2021 par le groupe de travail des dirigeants multilatéraux sur l’amélioration de l’accès aux outils contre la COVID-19. Cette instance est composée de hauts dirigeants du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de l’Organisation mondiale de la Santé et de l’Organisation mondiale du commerce.

Le groupe de travail a rencontré des dirigeants de l’Union africaine, des centres de contrôle des maladies du continent, de l’Alliance du Vaccin Gavi et de l’UNICEF. Cette troisième réunion a permis de tirer la sonnette d’alarme face à l’inégalité dans la distribution des vaccins dans le monde.

Deux chiffres résument la situation : 2% de personnes vaccinées dans la plupart des pays à revenu faible - en Afrique, en Amérique du sud et en Asie essentiellement ; et 50% dans les pays les plus riches, en Europe, en Amérique du nord et dans quelques monarchies pétrolières arabes.

Les pays riches restent égoïstes

Selon le groupe de travail, cette inégalité provoque une crise illustrée par "un écart dangereux concernant les taux de survie à la COVID-19". La solution lui semble évidente : "Les laboratoires pharmaceutiques et les pays ayant atteint des taux de vaccination élevés doivent coopérer d’urgence avec les pays pauvres".

Objectif : une couverture vaccinale d’au moins 10 % de la population d’ici à septembre et de 40 % d’ici à la fin de l’année 2021 dans tous les pays. La déclaration publiée se conclue par une phrase éclairante : "Il est temps d’agir. Il en va de l’évolution de la pandémie et de la santé du monde".