Dans un communiqué en date du 25 janvier 2021, l'UGPBAN (Union des groupements de producteurs de bananes) appelle les autorités publiques "à tout mettre en œuvre pour que la justice puisse continuer son travail de recherche active de la vérité dans l'affaire du chlordecone".
Dans un communiqué en date du lundi 25 janvier 2021, l'UGPBAN (Union des groupements de producteurs de bananes) réagit face au possible non lieu dans l'affaire du chlordecone.
A l’occasion de l’audience qui s’est tenue le mercredi 20 janvier, où il est apparu que les juges pourraient envisager de clore leur instruction par un non-lieu, le producteur qui représentait l’Ugpban à cette audience a manifesté fermement son opposition à cette issue. Compte-tenu de l’importance de ce dossier, en Guadeloupe comme en Martinique, les producteurs appellent les autorités publiques à tout mettre en œuvre pour que la justice puisse continuer son travail de recherche active de la vérité.
Il est encore précisé que :
Il a vigoureusement fait savoir la position des producteurs, qui est que la procédure doit se poursuivre. Les producteurs partagent donc l’indignation qu’a soulevée l’annonce de cet éventuel non-lieu, ainsi que celle de la perte inacceptable de certains éléments de l’enquête.
L'UGPBAN précice que "Dès 2013, les producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique, réunis au sein de l’Union des groupements de producteurs de bananes - UGPBAN, se sont portés partie civile dans l’affaire de la Chlordécone.Les producteurs de bananes ont, jusqu’en 1993, utilisé des produits phytosanitaires à base de Chlordécone, dans un cadre légal fixé par l’Etat. Il est certain que, si les producteurs de l’époque avaient su les conséquences attachées à l’utilisation de cette molécule, ils ne l’auraient pas employée".
Les producteurs d’aujourd’hui regrettent cette situation et comprennent l’émotion légitime qu’elle engendre dans la population.
Ils tiennent toutefois à souligner que l’utilisation de ce produit a cessé depuis près de 30 ans. L’essentiel des producteurs en activité, regroupés depuis 2003 au sein de l’Ugpban, n’a donc jamais manipulé de Chlordécone. La production de bananes a très profondément évolué depuis 1993, pour répondre désormais aux plus hauts standards environnementaux du monde.