Vers la création de zones franches sociales dans les régions ultrapériphériques ? L’idée est portée par Max Orville au sein de la commission de l’Emploi du Parlement européen Ce futur dispositif s’inspire du modèle de la zone franche urbaine française. Les entreprises y sont attirées par des incitations fiscales, la réduction de leurs charges sociales notamment.
L’eurodéputé estime que ce dispositif est ambitieux et innovant. Il peut stimuler, selon lui, la création d’emplois et le développement des compétences dans nos territoires éloignés du continent – Canaries, Madère, Açores, Mayotte, Réunion, Saint-Martin, Guadeloupe, Guyane, Martinique.
La zone franche sociale permettra à l’Union européenne de "faire face aux problématiques endémiques des régions ultrapériphériques, notamment sur l’emploi, la transition écologique, la mobilité ou encore la migration".
Les ressources financières pour la mise en oeuvre de ce dispositif sont déjà disponibles au travers des fonds européens. Il reste que ces financements ne sont pas efficacement employés dans certains territoires.
Un futur dispositif déjà financé
Deux catégories de la population sont considérées prioritaires pour favoriser leur insertion : les femmes et les jeunes.
L’accès au marché du travail demeure le moyen le plus efficace pour sortir de la précarité, estime Max Orville. Il va porter ce projet devant le Parlement européen, puis auprès du gouvernement français. De premiers résultats concrets sont attendus dès cette année.
Max Orville a également souhaité que la commission dont il est membre accorde une attention particulière aux toxicomanes. Bien que discret à ce propos, il est connu pour être engagé de longue date sur le sujet. Il convient, selon lui, "de mettre l’accent sur la prévention, la réinsertion sociale et le retour à l’emploi des toxicomanes".
Citant volontiers Aimé Césaire, Max Orville déclare : "Un pas, un autre pas, et tenir gagné chaque pas", voilà ma doctrine pour les prochaines semaines.