La 3e vague de Covid 19 frappe sévèrement la Martinique

Patient malade de la covid-19 à l'hôpital Pierre Zobda Quitman.

Une semaine après l’entrée en vigueur du couvre-feu, le nombre de contaminations ne faiblit pas. Et ce qui inquiète vraiment le corps médical c’est le nombre d’hospitalisations en Martinique.

Les records d’hospitalisation des vagues précédentes sont dépassés ! L'année dernière, au 31 mars 2020, au moment le plus critique de la crise, où le pic de l’épidémie a été atteint, il y avait 63 personnes hospitalisées.

Lors de la deuxième vague, le record d’hospitalisation est atteint le 5 novembre 2020 avec 80 malades Covid à l’hôpital. Et c’est déjà beaucoup à l’échelle du territoire.

Et là pour cette 3e vague, 94 hospitalisations Covid sont enregistrées (au 4 avril 2021). Cela signifie bien que les pics des deux précédentes vagues ont été dépassés, alors que nous n’aurions pas encore atteint le pic de cette 3e vague !

Une 3e vague qui frappe vite et fort en Martinique

 

Ce qui inquiète le plus les médecins du Centre Hospitalier Universitaire de Martinique, c’est la rapidité avec laquelle déferle cette 3e vague.

Le jeudi 1er Avril 2021, il y avait 76 hospitalisations Covid. Le dimanche 4 avril 2021, le nombre d’hospitalisations bondit à 94. En l’espace de seulement 72 heures, 18 personnes ont été hospitalisées. Le nombre de patients en réanimation est à 19.

Cette 3e vague frappe fort et vite, "sans doute à cause du variant anglais", notent les spécialistes de la santé en Martinique.

Le CHUM redoute l'asphysie

 

Le danger de cette 3e vague c’est que l’hôpital se retrouve étouffé par un tsunami de patients Covid. On parle beaucoup de lits de réanimation. Mais ce qu’on ne dit pas assez c’est que pour que ces lits soient opérationnels, il faut du personnel soignant. Et un personnel soignant ça se forme durant plusieurs années d’études.

Comme dans de nombreuses régions françaises il n’y en a pas suffisamment pour faire face à cette épidémie historique.  Alors si le nombre de contaminations continue à ce rythme effréné, les soignants pourraient bien se retrouver face à leur pire cauchemar. C’est-à-dire choisir parmi les patients ceux qu’ils peuvent soigner et ceux qu’ils laissent mourir...9 médecins du CHU ont poussé un cri d’alarme en ce sens le 30 mars dernier.

♦Depuis le début de l’épidémie en mars 2020, 55 personnes en sont décédées en Martinique.