La Caraïbe importe entre 80 à 90% de ses produits alimentaires des États-Unis. Le COVID19 menace la sécurité alimentaire dans la région. Faute d'approvisionnement des États-Unis, les conséquences risquent d'être dramatiques. En Haïti, le gouvernement essaie d’empêcher la famine.
Le 27 avril 2020, Jovenel Moise, le président d’Haïti a annoncé qu’il n’y aura pas assez de nourriture pour satisfaire toute la population.
C’est tardivement que le président, agriculteur de métier, a demandé la mise en exploitation des zones non cultivées avec des semences à cycle court.
Les pays de la Caraïbe importent par an, 6 milliards de dollars de produits alimentaires des USA. Aujourd'hui, les problèmes d’approvisionnement sont aggravés par les difficultés à obtenir les devises pour payer ces importations.
Selon William Warren Smith, président de la CDB, la banque de développement de la Caraïbe, un manque de réserves de devises étrangères impactera la capacité d’importer de la nourriture. Ceux qui peuvent payer, sont confrontés à la fermeture des frontières.
Les États-Unis pourraient bien décider de limiter ses exportations en faveur de son circuit intérieur. Les conséquences seraient catastrophiques pour les 18 millions d’habitants de la communauté caribéenne, la CARICOM. La région ne dispose pas de réserve alimentaire.
À Trinidad et Tobago, dont les devises sont touchées par la baisse mondiale de la demande de pétrole, le professeur Wayne Ganpat, Doyen de la faculté d’Agriculture de l'université des West Indies, déplore cette dépendance alimentaire.
Le secteur est vieillissant. L’âge moyen des planteurs est de 60 ans. Les jeunes ne veulent pas devenir agriculteurs. Les banques ne prêtent pas d’argent pour moderniser le secteur agricole. Dans la zone caraïbe, la Jamaïque, la République Dominicaine et le Guyana enregistrent un excédent de production alimentaire. À la Jamaïque et à la République Dominicaine, les planteurs fournissaient le secteur touristique. Mais tout est fermé aujourd'hui à cause de la pandémie. De son coté Le Guyana ne peut plus assurer ses exportations à cause de la fermeture des frontières.
Le professeur Wayne Ganpat préconise la réouverture des frontières pour faciliter le commerce alimentaire régional. Il demande aux gouvernements de saisir cette opportunité pour investir dans la production agricole. Sinon, dit-il "les plus vulnérables seront incapables de payer les prix élevés de la nourriture".
Depuis l'arrivée du COVID19, le prix du panier alimentaire a été multiplié par 5.C’est évident, il y aura beaucoup de problèmes. Il y aura de la famine, a déclaré le président haïtien Jovenel Moise.
C’est tardivement que le président, agriculteur de métier, a demandé la mise en exploitation des zones non cultivées avec des semences à cycle court.
Subordination Etasunienne
Les pays de la Caraïbe importent par an, 6 milliards de dollars de produits alimentaires des USA. Aujourd'hui, les problèmes d’approvisionnement sont aggravés par les difficultés à obtenir les devises pour payer ces importations.
Selon William Warren Smith, président de la CDB, la banque de développement de la Caraïbe, un manque de réserves de devises étrangères impactera la capacité d’importer de la nourriture. Ceux qui peuvent payer, sont confrontés à la fermeture des frontières.
Les États-Unis pourraient bien décider de limiter ses exportations en faveur de son circuit intérieur. Les conséquences seraient catastrophiques pour les 18 millions d’habitants de la communauté caribéenne, la CARICOM. La région ne dispose pas de réserve alimentaire.
Développer le secteur agricole
À Trinidad et Tobago, dont les devises sont touchées par la baisse mondiale de la demande de pétrole, le professeur Wayne Ganpat, Doyen de la faculté d’Agriculture de l'université des West Indies, déplore cette dépendance alimentaire.
L’agriculture dans la caraïbe se fait à petite échelle sur les petites parcelles. Il y a peu d’investissement dans le secteur et peu d’utilisation des techniques ce qui rend les importations moins chères que produits locaux.La pandémie liée au COVID19 a exposé la vulnérabilité totale de la région. Nous n’avons ni sécurité alimentaire ni souveraineté alimentaire. Nous pensons que les produits importés sont supérieurs aux produits locaux,’’ a déclaré le professeur Wayne Ganpat, doyen de la faculté d’agriculture de l'université des West Indies.
Le secteur est vieillissant. L’âge moyen des planteurs est de 60 ans. Les jeunes ne veulent pas devenir agriculteurs. Les banques ne prêtent pas d’argent pour moderniser le secteur agricole. Dans la zone caraïbe, la Jamaïque, la République Dominicaine et le Guyana enregistrent un excédent de production alimentaire. À la Jamaïque et à la République Dominicaine, les planteurs fournissaient le secteur touristique. Mais tout est fermé aujourd'hui à cause de la pandémie. De son coté Le Guyana ne peut plus assurer ses exportations à cause de la fermeture des frontières.
Le professeur Wayne Ganpat préconise la réouverture des frontières pour faciliter le commerce alimentaire régional. Il demande aux gouvernements de saisir cette opportunité pour investir dans la production agricole. Sinon, dit-il "les plus vulnérables seront incapables de payer les prix élevés de la nourriture".