Une sensation de flou ! C'est le terme le mieux adapté pour qualifier la situation actuelle au SMTVD. Dernière information en date, un mouvement de grève en ce début de semaine d’un prestataire de service. Il s'agit d'une société de gardiennage sur le site de Céron à Sainte Luce, qui ne perçoit aucune subvention du SMTVD depuis plusieurs semaines. Conséquence, les salariés ne sont pas payés.
De surcroît, au cours de ces dernières semaines, on a enregistré des sabotages sur les installations de ce même site, ce qui perturbe considérablement la collecte des déchets ménagers sur la zone…
Autre fait à prendre en considération, la démission du maire de Sainte Luce du conseil d’administration du SMTVD. Une démission adressée au préfet le 6 décembre 2021, "pour manque de visibilité et en raison de l’absence d’une politique clairement établie dans le domaine de la gestion et la valorisation des déchets". On n’en parle peu, mais elle fait désordre au sein de l’organisme.
Du côté de la direction où la communication est quasiment inexistante on veut garder la tête froide et vouloir mettre tout en œuvre pour améliorer le traitement des déchets notamment par l’ouverture en mode dégradé du site de Petit Gallion au Robert.
Le malaise au SMTVD alarme les élus de l’Espace Sud
La collecte des déchets est du ressort des communautés d'agglomérations. Elles doivent organiser cette collecte permettant ainsi le traitement des ordures par le biais du SMTVD.
Les élus de l’Espace sud ont récemment voté une motion pointant du doigt des incohérences dans la gestion du traitement des déchets. Ils fustigent les incendies répétés, notamment sur le site de Céron en septembre et novembre 2021.
Ils notent que les arrêtés préfectoraux de mise en demeure relatifs aux différents exutoires n’ont toujours pas été appliqués. Les élus communautaires du sud se plaignent des conséquences des incendies sur les administrés, tant sur le plan matériel que sur le plan sanitaire. Ce qui par ailleurs a entrainé la fermeture de certaines écoles et crèches dans le sud, notamment au Diamant…
Service "en mode dégradé"
Ces mêmes élus demandent la mise en place d’une communication par le SMTVD vers la population, la garantie d’une fermeture définitive du site de Céron, la mise en place de mesures compensatoires au bénéfice de la population, mais aussi et surtout l’application d’une feuille de route élaborée en matière d’optimisation de la filière déchets en Martinique. La politique de traitement des déchets du SMTVD est clairement critiquée.
Pendant ce temps, les ordures ménagères s’amoncèlent par endroits. Une piètre image pour le territoire en quête de regain touristique.
La Martinique vit au rythme d'une activité dégradée…110 camions arrivent au quotidien sur les 16 sites que compte le SMTVD, 13 déchetteries et 3 centres d’enfouissement…Ce qui est loin pour l’instant de répondre aux besoins des administrés en terme de ramassage des ordures et des encombrants.