Croissance économique et vertus environnementales vont-elles de pair ? Et comment inscrire le projet économique de la Martinique dans un plan global qui allierait développement et protection de la nature ? Des questions au coeur des ateliers organisés le 7 octobre 2020 par Contact Entreprises.
Au dernier étage du bâtiment flambant neuf d'une banque locale, à Fort-de-France, l'heure était au ver (mercredi 7 octobre 2020).
Surplombant la savane et toute la baie de la ville, les intervenants des "ateliers de la croissance vert(e)ueuse", organisés par l'association "Contact Entreprises", tous acteurs de la protection environnementale en Martinique, y croient ! Mais à quoi exactement ? Si l'heure n'est plus au "climato-scepticisme", les questions posées par ce rendez-vous restent entières.
Pour introduire le propos, qui mieux que le maire du Prêcheur ? Entre les lahars et l'érosion du littoral, autant dire que Marcelin Nadeau en connait un rayon question "expériences vertes". Mais l'élu pose d'emblée la problématique de la cohérence de ces deux mots associés: "croissance" (sous entendu : économique) et "vertueuse".
En clair, pouvons nous espérer une croissance économique caractérisée par des actions vertueuses ? Sous entendu, notre système économique (libéral) est-il compatible avec l'écologie?
Question cruciale qui sera savamment balayée par certains intervenants. La SARA, l'AFD (Agence Française de Développement) ou encore Albioma préféreront rester "optimistes". Et pour cela, les représentants des 3 unités ont des arguments. Que ce soit la centrale de biomasse (Albioma), ou encore la raffinerie de pétrole (SARA), de plus en plus d'entreprises locales investissent dans des actions visant à réduire leur impact environnemental et participer ainsi à la lutte contre le dérèglement climatique.
Léon Tisgra, pionnier en matière d'agriculture biologique en Martinique, sera le premier à exposer son point de vue. Lui qui est engagé dans cette croisade qu'est le respect de l'environnement, Car les ateliers ont un objectif :
fédérer les idées et actions économiques en faveur de la nature afin d'éditer une sorte de guide à destination notamment des politiques. "Le Petit Livre Vert" compilera les travaux de ces ateliers. Sa parution est prévue pour début 2021. On devrait alors y trouver LE questionnement qui a accompagné les intervenants tout au long de leurs réflexions/exposés. Celui-ci est entièrement politique.
Pourquoi manquons-nous si cruellement de "leadership" (personnalité charismatique) dans la défense d'une économie, sinon vertueuse, au moins verte ?
C'est Frantz Ébadère de la société CEO Green Technologie qui insèrera d'abord cette problématique dans le débat. Pour lui il faut d'abord une volonté politique.
Autant de questions auxquelles les politiques devraient répondre. Marcelin Nadeau, seul élu présent, tentera bien une explication, sans pour autant chercher à se défendre. Ce manque de "leader vert" explique peut-être cette information, un peu difficile à comprendre pour certains, lâchée par l'AFD.
Seulement en Martinique elle ne sait que faire de son budget. Alors elle lance officiellement un appel à projets. Toutes les idées visant à réduire l'impact de l'homme sur la nature, sont les bienvenues.
Surplombant la savane et toute la baie de la ville, les intervenants des "ateliers de la croissance vert(e)ueuse", organisés par l'association "Contact Entreprises", tous acteurs de la protection environnementale en Martinique, y croient ! Mais à quoi exactement ? Si l'heure n'est plus au "climato-scepticisme", les questions posées par ce rendez-vous restent entières.
Le titre des ateliers, "croissance vert(e)ueuse", pose la première question
Pour introduire le propos, qui mieux que le maire du Prêcheur ? Entre les lahars et l'érosion du littoral, autant dire que Marcelin Nadeau en connait un rayon question "expériences vertes". Mais l'élu pose d'emblée la problématique de la cohérence de ces deux mots associés: "croissance" (sous entendu : économique) et "vertueuse".
N'y a-t-il pas là un oxymore ?
En clair, pouvons nous espérer une croissance économique caractérisée par des actions vertueuses ? Sous entendu, notre système économique (libéral) est-il compatible avec l'écologie?
Question cruciale qui sera savamment balayée par certains intervenants. La SARA, l'AFD (Agence Française de Développement) ou encore Albioma préféreront rester "optimistes". Et pour cela, les représentants des 3 unités ont des arguments. Que ce soit la centrale de biomasse (Albioma), ou encore la raffinerie de pétrole (SARA), de plus en plus d'entreprises locales investissent dans des actions visant à réduire leur impact environnemental et participer ainsi à la lutte contre le dérèglement climatique.
Des ateliers pour un "Petit Livre Vert"
Léon Tisgra, pionnier en matière d'agriculture biologique en Martinique, sera le premier à exposer son point de vue. Lui qui est engagé dans cette croisade qu'est le respect de l'environnement, Car les ateliers ont un objectif :
fédérer les idées et actions économiques en faveur de la nature afin d'éditer une sorte de guide à destination notamment des politiques. "Le Petit Livre Vert" compilera les travaux de ces ateliers. Sa parution est prévue pour début 2021. On devrait alors y trouver LE questionnement qui a accompagné les intervenants tout au long de leurs réflexions/exposés. Celui-ci est entièrement politique.
Pourquoi manquons-nous si cruellement de "leadership" (personnalité charismatique) dans la défense d'une économie, sinon vertueuse, au moins verte ?
Le Politique s'invite dans les ateliers de la croissance vert(e)ueuse
C'est Frantz Ébadère de la société CEO Green Technologie qui insèrera d'abord cette problématique dans le débat. Pour lui il faut d'abord une volonté politique.
La métaphore n'est pas si loin de la réalité. Il y a de jour en jour plus de projets environnementaux. Mais sont-ils cohérents entre eux ? Sont-ils toujours adaptés à la réalité de la Martinique ?Chacun défriche dans son coin.
Autant de questions auxquelles les politiques devraient répondre. Marcelin Nadeau, seul élu présent, tentera bien une explication, sans pour autant chercher à se défendre. Ce manque de "leader vert" explique peut-être cette information, un peu difficile à comprendre pour certains, lâchée par l'AFD.
L'AFD désespère de pouvoir dépenser son budget et lance un appel à projets
Cette phrase, prononcée par le directeur de l'AFD verra l'étonnement sur les visages des participants. Mais ils ont bien entendu ! L'AFD dispose de fonds tirés notamment de subventions. Son travail est de développer les initiatives durables, vertes, écologistes... Elle est présente dans les Outre-mer et plus de 115 pays.L'argent est là ! Mais les projets manquent.
Seulement en Martinique elle ne sait que faire de son budget. Alors elle lance officiellement un appel à projets. Toutes les idées visant à réduire l'impact de l'homme sur la nature, sont les bienvenues.