René Octavia aime travailler les produits de son terroir. Installée en bord de mer, à quelques pas du ponton des pêcheurs de la charmeuse, elle aime à dire que le poisson va directement de la mer à la casserole.
Pour le cochon sauvage, c’est pareil. Il vit en contrebas de la montagne Pelée et on les trouve surtout au Prêcheur. Les agriculteurs qui voient souvent les cochons envahir leur culture font appel aux chasseurs. René Octavia a ses fournisseurs.
Elle aime cuisiner cette viande, qui pour elle est de très grande qualité. Les cochons vivent en pleine nature, se nourrissent presque exclusivement de végétaux et se déplacent une bonne partie la journée. Cela donne une viande beaucoup moins grasse que le cochon d’élevage .
En cuisine, René Octavia fait mariner le cochon sauvage depuis la veille dans un mélange de vin, rhum vieux, whisky et quelques épices qu’elle ne dévoile pas. Un moyen d’atténuer juste ce qu’il faut le goût sauvage et d’attendrir la viande avant de la cuisiner. Le lendemain elle fait revenir ses oignons jusqu’à caramélisassions avant d’y ajouter la viande pour la faire roussir, elle rajoute oignons pays, piment végétarien, persil. Elle mouille la préparation avec du vin, la couvre d’eau, rajoute un mélange d’épices et laisse mijoter environ 1h30.
Cela donne une viande tendre et un ragoût parfumé à souhait.