Si vous vous sentez en petite forme avec des symptômes de type grippal (fièvre, maux de tête et courbatures), c’est peut-être un début de dengue. Dans le doute, vous pouvez vous rapprocher de votre médecin traitant.
Des îles sous "surveillance"
Dans son premier point épidémiologique régional pour l’année 2023 publié le 12 janvier, Santé publique France surveille en ce moment les cas cliniquement évocateurs et les indicateurs virologiques aux Antilles. Mais SpF ne parle pas pour l’instant d’épidémie.
En Martinique, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy, la situation est calme. Différents facteurs (saison pluvieuse, flux de voyageurs, manifestations importantes) peuvent rapidement entraîner une dégradation de la situation épidémiologique. En Guadeloupe, la présence de deux foyers épidémiques actifs dans la commune de Saint-François confirme la persistance de la circulation du virus en ce début d’année.
Santé publique France
"Deux foyers épidémiques actifs" dans l’île sœur
En Guadeloupe, la présence de deux foyers épidémiques actifs dans la commune de Saint-François confirme la persistance de la circulation du virus en ce début d’année. Quelques cas sporadiques de dengue sont également identifiés dans d’autres communes de l’archipel. La situation épidémiologique, selon le Programme de Surveillance d’Alerte et de Gestion des Epidémies de dengue, après concertation du comité de suivi, correspond à la phase 2 niveau 1 : foyers isolés ou foyers sans lien(s) épidémiologique(s). Le sérotype DENV-2 a été identifié et correspond à celui qui était majoritaire durant la dernière épidémie de dengue en 2019-2021.
SpF
En chiffres, 18 cas confirmés, environ 70 cas évocateurs et une hospitalisation ont été confirmés dans l’île sœur, entre le 26 décembre 2022 et le 08 janvier 2023. En revanche, dans les trois autres territoires, en Martinique, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin, les compteurs sont restés à zéro durant la période. Santé publique France évoque des "cas sporadiques en période de faible transmission".
"De nombreux cas mal diagnostiqués"
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, l’augmentation du nombre de cas au cours des deux dernières décennies est "alarmante".
L’incidence de la dengue a progressé de manière spectaculaire dans le monde entier au cours des dernières décennies. Une grande majorité des cas sont asymptomatiques ou bénins et le patient peut se soigner lui-même. Cela se traduit par une sous-notification du nombre réel de cas de dengue. En outre, comme pour d’autres affections fébriles, de nombreux cas sont mal diagnostiqués.
L’OMS (10 janvier 2022)
"Pas de traitement spécifique"
L’Organisation Mondiale de la Santé rappelle qu’"il n’existe pas de traitement spécifique contre la dengue". Les patients doivent se reposer, rester hydratés et consulter un médecin. En fonction de leur tableau clinique et d’autres facteurs, les personnes touchées peuvent être invités à rentrer chez elles, être orientées vers une prise en charge hospitalière ou nécessiter un traitement d’urgence et une orientation vers des services d’urgence.
Le virus se transmet à l’être humain par la piqûre de moustiques femelles infectées, principalement de l’espèce Aedes aegypti.