Si les grandes célébrations liturgiques comme Pâques, la Pentecôte, l’Ascension ou Noël trouvent leur origine dans les textes bibliques, ce n’est pas le cas de la Toussaint.
Le 1er novembre, la fête catholique de tous les saints
La fête de tous les saints, reconnue comme tel par la canonisation, est une célébration joyeuse qui témoigne de l’espérance chrétienne devant la mort.
Cette fête commémorative du 1er novembre a été instituée par le pape Grégoire III (de 731 à 741) pour célébrer les martyrs de persécutions. Elle existait dès le Ve siècle à Rome et fut déplacée une première fois le 13 mai en l'an 610, par le pape Boniface IV.
La Toussaint était longtemps célébrée à proximité des fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Ce lien avec ces deux grandes fêtes donne le sens originel de la fête de la Toussaint. Une manière de prendre la mesure de la résurrection.
Eglise Catholique
En 835, Grégoire IV ordonne que la Toussaint soit célébrée dans le monde entier. Mais c'est Pie X au 20e siècle, qui l'inscrit dans la liste des huit fêtes, avec obligation de messe.
Depuis, cette solennité du 1er novembre demeure la fête de tous les saints. La célébration liturgique commence aux vêpres (la prière solennelle du soir) le 31 octobre et se termine à la fin du 1er novembre.
Il ne faut pas confondre, la Toussaint, qui a lieu le 1er novembre et le jour des morts célébré le 2 novembre.
Le 2 Novembre, jour de commémoration des fidèles défunts
En 998, Odilon, abbé de Cluny, institue le 2 novembre une journée consacrée à la commémoration de tous les fidèles disparus. Le pape Léon IX (1049 à 1054), approuve cette décision. Pour les catholiques, il existe un lien entre les vivants et les morts. Les premiers prient pour la "purification" des derniers.
L’Église catholique affirme que les défunts peuvent bénéficier de la prière des vivants afin de les aider à être pleinement en union avec Dieu. C'est pour les chrétiens l'occasion d'affirmer et de vivre un moment fort dans l'espérance en la vie éternelle donnée par la résurrection du Christ.
L’Église catholique, mais aussi les Églises orthodoxes ont conservé une doctrine et une pratique quasi similaires autour du culte des saints et des défunts. Cette célébration catholique s’est étendue aux athées et aux croyants d’autres religions qui en profitent pour se recueillir et honorer la mémoire de proches disparus.