La grève des médecins gêne beaucoup les habitudes des patients

©Martinique
Pas un seul cabinet médical ouvert au Robert ou à Sainte Marie, par exemple. Ailleurs, des cabinets entièrement fermés ou partiellement. Des médecins n’assurent que les rendez-vous programmés. En Martinique 70% des médecins ont suivi l’appel à la mobilisation lancé au niveau national. Ils dénoncent des mesures gouvernementales qui "appauvrissent la profession". Le mouvement est annoncé toute la semaine. Les patients devront prendre leur mal en patience.(Re)voir notre reportage.

Le service des urgences "Kay Doktè" à Fort-de-France est le dernier recours de kerwan 5 ans, pour tenter de voir un médecin aujourd’hui (26 décembre 2022). Malgré la fièvre, les vomissements, il lui faudra prendre son mal en patience. La petite famille a fait le déplacement "depuis la commune du Robert", précise Seeanne, sœur de Kerwan. D’autant plus qu’il n’y a plus de places pour s'asseoir à l’intérieur.

2 heures après l’ouverture, une cinquantaine de malades étaient déjà là. Ici aussi plusieurs médecins sont grévistes. Alors les consultations se font au compte-goutte, constate Eden, un patient.

Patients Kay Doktè à Fort-de-France.

70% des médecins de Martinique ont suivi le mouvement de grève lancé au niveau national. Des cabinets fermés totalement ou partiellement. D’autres, n’assurent que les rendez-vous programmés.

Pour éviter de pénaliser la patientèle le syndicat martiniquais des médecins a choisi de limiter son action à une fermeture le samedi matin confirme Louis-Léonce Lecurieux-Lafferronnay; médecin hospitalier, représentant du syndicat martiniquais des médecins.

Les médecins libéraux sont de nouveau appelés à fermer leurs cabinets une semaine, à partir du lundi 26 décembre, pour réclamer une amélioration de leurs conditions d'exercice. Ils veulent multiplier par deux le tarif des consultations, pour les généralistes comme pour les spécialistes.

Les discussions se poursuivent avec la caisse d’assurance maladie jusqu’à la fin du mois de janvier. D’ici là, pas question pour la profession de relâcher la pression.