Pétrole, gaz, céréales, plastique, papier, bois, acier...Presqu’aucune matière première n’échappe à la poussée inflationniste qui affecte la planète entière.
Un phénomène visible depuis plusieurs mois et qui trouve son origine dans la crise sanitaire.
Le premier confinement a entraîné une baisse de l'activité et donc des stocks. Des stocks qui ne sont pas revenus à leur niveau d'avant mars 2020 contrairement à la demande. Il y a donc un décalage entre la demande redevenue forte et l'offre qui ne suit pas, provoquant ces tensions au niveau des prix. Mais ce n'est pas la seule explication.
Le dérèglement climatique et la pénurie de containers résultant de la réorganisation du trafic maritime pendant la crise Covid sont d’autres facteurs aggravants. Les prix du fret ont ainsi quadruplé en un an sur l’axe Chine/Europe, modifiant aussi, la grille des tarifs en Martinique.
Le coût du carburant pourrait baisser...
Même les industriels qui ont refusé dans un premier temps de répercuter cette hausse ont dû se rendre à l’évidence.
Mais alors, combien de temps ce phénomène pourrait-il durer ? Aucun spécialistes n’a voulu s’avancer même s’ils s’accordent à dire que cela pourrait encore durer plusieurs mois.
Une exception, quand même, concernant les carburants. La courbe pourrait s’inverser plus rapidement, suite à une récente décision de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) de reprendre des extractions. "Ce qui augmentera les stocks et devrait provoquer un ralentissement de la hausse des prix ces prochains mois" selon Nicolas Gobalraja, responsable du service études à l’IEDOM.
En un an, les tarifs ont grimpé de 17% pour le gasoil et de 21% pour le sans-plomb.