À Tokyo, la Jamaïque est classée en deuxième position derrière les USA au tableau des médailles d'athlétisme.
L'image du podium du 100m femmes est le symbole de l’excellence jamaïcaine sur la piste.
La sensationnelle, Elaine Thompson-Herah remporte l’or. Elle bat le record olympique du 100m qui tient depuis 1988. Elle devient la nouvelle femme la plus rapide du monde.
En 2016 à Rio de Janeiro (Brésil) elle avait déjà remporté l’or sur le 100m et 200m. À Tokyo, elle répète cet exploit.
Shelly-Ann Fraser-Pryce, qui a remporté des médailles aux 4 derniers Jeux Olympiques, est l’une des athlètes les plus décorées de l’histoire. Aucune athlète féminine n’a gagné autant de titres sur le 100m. À Tokyo, elle remporte l’argent.
Shericka Jackson termine en 3e position.
Au 110m haies masculin, Hansle Parchment bat les athlètes des USA pour remporter l’or. Ronald Levy, son compatriote, gagne le bronze.
La jamaïcaine, Megan Tapper, remporte le bronze dans sa spécialité, le 100m haies femmes.
La Jamaïque, une longue histoire avec l'athlétisme
La Jamaïque commence à gagner des médailles olympique en 1948, quand le sprinteur Arthur Wint devient le premier jamaïcain à remporter l’or pour son pays.
En 1996, Deon Hemmings, spécialiste du 400m haies, devient la première jamaïcaine à gagner une médaille d’or.
La grande championne, Merlene Ottey a remporté 9 médailles olympiques et participé à 7 Jeux Olympiques (un record).
Pendant des années, Usain Bolt a incarné l'athlétisme jamaïcain jusqu'à sa retraite en 2016. Sa facilité sur la piste, ses performances, ses records et sa personnalité l'ont rendu célèbre.
La domination de la Jamaïque sur les courtes distances a été souvent remise en question en Amérique du nord et en Europe. Accusés d’être dopés ou chanceux, les coureurs des pays développés avaient du mal à comprendre le succès de la Jamaïque.
L'athlétisme le sport populaire est enseigné dès le primaire
L'athlétisme ne nécessite pas un budget important. À la Jamaïque et dans la Caraïbe, beaucoup de jeunes espoirs, issus des milieux modestes font leurs débuts nus pieds, sur un terrain de sport couvert de gazon.
Dès le primaire, le sport est enseigné dans toutes les écoles de l’île. Chaque établissement à son professeur de sport. La matière est aussi importante que les mathématiques et les langues.
À la fin du CM2, un championnat national est organisé dans les disciplines comme des courses avec un œuf dans une cuillère, des courses à sac et des concours de hula hoop.
Au collège, le sport reste une matière obligatoire. Les jeunes sportifs sont dirigés vers l'athlétisme. Les championnats nationaux (appelés Champs à la Jamaïque) se tiennent dans le stade dans la capitale Kingston. Les jeunes athlètes des écoles du pays entier y participent.
Des entraîneurs américains et canadiens, les poches pleines de bourses universitaires, sont présents pour recruter les jeunes de ce vivier de champions.
La Jamaïque essaie de stopper l’exode des jeunes attirés par des contrats alléchants proposés par les étrangers. Avec la création de l’UTech, l’Université de Technologie, les jamaïcains comme Usain Bolt, Shelly-Anne Fraser-Pryce et Elaine Thompson-Herah peuvent étudier et s’entraîner chez eux.
Le secteur privé a également augmenté le sponsoring des athlètes du pays.
Aujourd’hui ce sont les pays comme le Qatar qui proposent des sommes incroyables aux talents jamaïcains pour qu’ils changent de nationalité...