En cette année 2023, le congrès annuel de la Société de l'Histoire Coloniale Française s’est déroulé en Martinique au début du mois de mai dernier. A cette occasion, Valérie-Ann Edmond-Mariette a présenté sa réflexion sur "le récit musical de l’esclavage et du colonialisme dans l’imaginaire d’Eugène Mona".
C’est le fruit de deux années de travail sur les œuvres musicales du chanteur-instrumentiste martiniquais. Je voulais personnellement et professionnellement conjurer le sort : "(…) ki sa listwa kité ba nou vyé frè dan lé zarchiv’" [que nous a laissé l’histoire dans les archives vieux frère] comme Mona le dit dans "Bois Brilé" (1973). En recevant aujourd’hui le prix W. J. Eccles de la FCHS/SHCF, je peux le dire haut et fort : Monsieur Mona, vos œuvres sont maintenant des archives.
Valérie-Ann Edmond-Mariette(doctorante en histoire de la musique aux Antilles, spécialisée en recherche-développement des sciences humaines et sociales)
Après sa licence d’histoire décrochée à l’Université des Antilles, Valérie-Ann Edmond-Mariette obtient en 2018 dans l’hexagone, un master de recherche en histoire à l’EHESS (l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales).
Une thèse sur l'esclavage et la musique
La jeune martiniquaise (fille de l’avocat Philippe Edmond-Mariette) est passionnée de musique. Elle est l’auteure d’une thèse (en cours) intitulée "Mémoire de l’esclavage colonial : sociétés et musique aux Antilles françaises, de 1956 à Kassav".
Le prix Eccles "doté d’une certaine somme", devrait encourager Valérie-Ann à approfondir ses recherches, afin d'accéder au titre de docteure en histoire.