Une délégation des membres du gouvernement provisoire d’Haïti s’est rendue à New-York pour convaincre les partenaires internationaux de renouveler la MSS (Mission multinationale de soutien) à la sécurité, dont le mandat expire le 2 octobre 2024.
Le 26 septembre 2024, Edgard Leblanc Fils, président du CPT (Conseil présidentiel de transition) d'Haïti, prendra la parole lors de l’assemblée générale.
Une mission écourtée
La mission multinationale de soutien à la sécurité, votée pour une durée initiale d’un an, a démarré avec beaucoup de retard.
Au Kenya, un tribunal a dû trancher sur la légitimité du déploiement des policiers kenyans en Haïti.
La mission manquait d'argent. La majorité des 600 millions de dollars promis pour financer les opérations, n’a pas été versé.
Seulement 21 millions dollars, en provenance surtout des États-Unis et du Canada, ont été collectés ainsi qu'un soutien logistique d'une valeur de 300 millions de dollars des Américains.
La communauté internationale avait promis une force de 2500 officiers pour combattre les gangs en Haïti. Les forces armées internationales n’ont pas été mobilisées en totalité.
C’est donc avec 400 policiers du Kenya, déployés enfin en juin et juillet de 2024, une vingtaine d’officiers jamaïcains ainsi que les forces armées d’Haïti que le pouvoir tente de maîtriser les gangs qui contrôlent 80% de la capitale Port-au-Prince.
Le progrès est lent. Le matériel est insuffisant. Il n’y a pas assez de personnel formé sur le terrain.
L'avenir de la MMS se décide à New-York
Le 21 septembre 2024, William Ruto, président du Kenya, a fait escale à Port-au-Prince.
Avant de s’envoler pour New-York pour participer à l'assemblée générale des Nations Unies, il s’est adressé aux policiers kenyans mobilisés en Haïti.
Il a promis que 600 policiers supplémentaires seront déployés en Haïti dans les prochaines semaines.
Aux Nations Unies l'optimiste règne. Un mandat pour prolonger la mission multinationale serait adopté par le conseil de sécurité avant la fin de septembre 2024.
L’objectif est de neutraliser les gangs et d'organiser les élections présidentielles et législatives en Haïti fin 2025.