La nouvelle taxe aérienne envisagée pour financer le train, passe mal notamment en Martinique

Un avion à l'atterrissage (image d'illustration).
C’est une annonce qui suscite des inquiétudes, dans le secteur aérien. Le gouvernement envisage d’appliquer une nouvelle taxe qui concernera les passagers, au départ des aéroports français. Elle permettra de financer le secteur ferroviaire, plus écologique que l’aérien. Cette nouvelle taxe sera répercutée sur le prix des billets d’avion, alors qu’ils ont enregistré une nouvelle hausse, en Outre-mer et notamment aux Antilles, le mois dernier.

Pour la première fois depuis 2 ans, le prix des billets d’avion, au départ de la France, est en baisse, toutes destinations confondues. Mais ce n'est pas le cas en Outre-mer. +10% au départ de l’ensemble des territoires ultramarins et +16% au départ de l’Hexagone.

Augmentation significative aux Antilles

La grève et ses conséquences à Air Antilles ont placé son concurrent Air Caraïbes en position de monopole, ce qui a eu également des répercussions sur le prix des billets. Vu la conjoncture économique déjà difficile, le projet d’une taxe supplémentaire, pour financer le secteur ferroviaire, a du mal à passer en Outre-mer, où il n’existe pas de train.

Les taxes représentent parfois 30% du billet

Pour les acteurs du secteur, l’application d’une taxe destinée au secteur ferroviaire, se répercutera inévitablement sur le prix des billets d’avion.

Il existe déjà une longue série de taxes, en vigueur : la taxe aviation civile, la taxe sûreté et la taxe solidarité. À cela, il faut ajouter les redevances atterrissage, balisage, passagers, passerelle et stationnement. Toutes ces taxes représentent parfois 30% du prix du billet.

Pour le secteur aérien, la facture s’annonce salée, alors que les compagnies vont devoir trouver de nouvelles ressources, pour financer la transition énergétique et le passage au bio carburant. Un bio carburant 3 ou 4 fois plus cher que le kérosène, ce qui constitue bien évidemment, un surcoût financier.

Les compagnies aériennes auront deux solutions : soit répercuter la nouvelle taxe pour le ferroviaire, sur le prix des billets, soit réduire leurs marges.

Le gouvernement envisage de taxer davantage les billets d’avion les plus chers. Son montant s’élève à 2 euros 63, pour un passager en classe économique, sur un vol domestique. Et 63 euros 07, pour un passager en première ou classe affaires, sur un vol international de plus de 1.000 km.