Après une tournée antillaise, le temps d'un week-end, le désenchantement prend de l'ampleur suite au concert "chronométré" d'Aya Nakamura à Fort-de-France. La qualité du concert de l'artiste star n'a pas fait que des heureux. Ils sont de plus en plus nombreux à crier au scandale par rapport aux prestations fournies par la production, organisatrice de l'événement.
Un concert " inaudible "
La majorité des mécontents, n'étaient pas dans la fosse, face à la scène, mais dans les gradins. Ils étaient détenteurs d'un ticket " Gradin Or", d'un coût moyen de 90 euros. Pour eux le montant de leurs tickets leur assurait d'assister à un concert dans des conditions confortables.
Laureen James fait partie de ces mécontents. Avec sa fille, elle a déboursé 184,50 euros pour assister dans la tribune A du stade de Dillon au concert d'Aya Nakamura. Le rêve pour ces deux fans, a été de courte durée et cela dès les premières notes de l'artiste.
Tout le monde s'est regardé, on n’entendait rien ! Il nous fallait écouter les chants du public dans les fosses pour savoir quel titre Aya Nakamura interprétait. Nous étions les dindons de la farce.
Laureen JamesInitiatrice du collectif
Comme d'autres familles assises dans les "Gradins Or" de la tribune A, Laureen a tenté de sensibiliser les organisateurs de l'inaudiblité du concert.
Durant 45 minutes, elle sollicite les agents de sécurité pour obtenir des améliorations, voir accéder en face de la scène, en vain. Elle affirme même avoir été l'objet des moqueries des membres du service d'ordre qui lui aurait dit "tant pis pour vous si vous avez acheté une place en gradin or". Selon elle, certains menaçaient même de lâcher les chiens pour la calmer...
Création d'un collectif
Après la déception, place à l'action. Les critiques commencent à fuser sur les réseaux sociaux. Certains remettent en cause la durée du concert, (l'artiste s'est exprimée à ce sujet) d'autres fustigent la qualité sonore de l'événement. Laureen James qui à l'habitude des concerts ne peut pas laisser passer cela. "On ne peut plus à ce prix-là se contenter d'un "I bon kon sa", (expression utilisée pour tolérer, le manque de rigueur).
Elle interpelle sur les réseaux sociaux la production en charge du concert, leur adresse un courrier électronique ainsi qu'aux partenaires, sans réponses à ce jour. Juste un message sur les réseaux sociaux de la production qui pourrait s'apparenter à un message d'excuse.
Ce message laconique n'apaise pas le mécontentement de Laureen James qui a rassemblé dans un collectif tous les mécontents du concert d'Aya Nakamura. Elle revendique près de 180 membres et le chiffre augmente soutient-elle.
J’ai été déçu de constater que ces places étaient en réalité situées loin de la scène. L'absence d'un écran suffisamment grand pour pallier cette distance a également contribué à gâcher notre expérience, en limitant la visibilité et l'immersion que l'on pouvait attendre de places de cette catégorie.
Demande de remboursement
Le collectif estime par un courrier envoyé à la production de l'événement qu'il y a tromperie sur la prestation vendue. La qualité sonore du concert, la visibilité de l'artiste, les prestations auxquelles un ticket "Gradin Or" leur donne droit ne sont pas remplies. Ils estiment selon le code la consommation, qu'ils doivent être remboursés.
Sans action de votre part, des mesures collectives et individuelles seront engagées afin d'obtenir dédommagement du préjudice subi.
Laureen JamesReprésentante du collectif
La production affectée par les critiques
Contactés par téléphone, les responsables de la société Be Prod Event nous disent ne pas avoir connaissance du courrier envoyé par le collectif. Ils se disent affectés par les critiques, car ils se sont beaucoup investis dans l'organisation de ce concert et pensent avoir rempli les conditions exigées par l'artiste et pour ce type d'événement. Ils souhaitent dans les plus brefs délais échanger avec le collectif.
Affaire à suivre...