La réforme du RSA pourrait-elle fragiliser certaines femmes bénéficiaires ?

Manifestation des membres de l'association féministe martiniquaise Culture Égalité (mai 2022).
Après l’adoption de l’amendement sur le RSA dans le cadre du projet de loi sur le "plein-emploi" qui conditionne son versement à 15 heures d'activités hebdomadaires obligatoires, les associations féministes de la Martinique redoutent la précarisation de certaines bénéficiaires et notamment l’instauration d’un travail masqué et sous-payé.

La réforme du RSA qui vise à imposer 15 heures de bénévolat par semaine aux allocataires du RSA suscite de nombreuses réactions depuis son adoption à l'Assemblée nationale. Du côté des opposants, les qualificatifs négatifs ne manquent pas. Ils craignent l'instauration d’un travail masqué et sous-payé.

L’association féministe Culture Égalité fustige cette décision, qui devrait principalement impacter les femmes.

Cette mesure est tout simplement scandaleuse. On prend les gens qui sont au RSA pour des fainéants, des gens qui ne veulent pas travailler. Elles seront obligées d’aller faire 15h de travail. Nous connaissons les problèmes de transport pour ces femmes. Comment vont-elles pouvoir concilier leurs enfants, et cette formation dans la situation de sous-développement du transport dans lequel on est.

Georges Arnaud, de Culture Égalité

Un sentiment partagé par l’Union des Femmes. Selon l’association, le gouvernement est aux antipodes des réalités locales en matière de pauvreté et ne s’attaque qu’aux plus fragiles.

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