Les autorités dominicaines ont beau assurer que les expulsions ont été effectuées dans le respect des droits de l'homme et des accords internationaux dont le pays est signataire, nombreuses sont les organisations de défense des droits humains qui ont dénoncé le traitement réservé aux immigrants haïtiens.
Témoignages, plaintes et critiques sur les violations des droits des personnes déportées, se sont multipliés, sans que cela ne change le cours de la véritable "chasse aux Haïtiens" lancée dès les premiers mois de 2024.
"Persistance de la violence et de l'insécurité de l'autre côté de la frontière"
D'un peu plus de 48 000 expulsés au premier trimestre, on a fini par dépasser les 94 000 au cours des trois derniers mois de l'année écoulée. Le gouvernement n'a jamais caché que sa politique visait à "faire face à la migration illégale en provenance d'Haïti", dans une déclaration faite ces derniers jours par le porte-parole de la présidence, Homero Figueroa.
Il a répété que "c'est la persistance de la violence et de l'insécurité de l'autre côté de la frontière qui a poussé l'administration dominicaine à agir de manière aussi radicale".
Si une réorganisation des procédures d'expulsion est envisagée, aucune pause n'a été annoncée par les autorités pour 2025, en République dominicaine, "première destination touristique des Caraïbes".