À la tribune, micro en main, David Zobda est remonté et revanchard, à l’occasion du 5e congrès de Bâtir le Pays Martinique. Le président du mouvement lamentinois a très clairement parlé de trahison au sein de l’Alliance, majoritaire à la Collectivité Territoriale de Martinique, mais pourtant avec des coups bas, lors des législatives de juin dernier.
Un coup de poing sur la table à faire trembler, d’autant plus que Bâtir estime jouer le jeu de l’Alliance, à la Collectivité Térritoriale de Martinique. Les militants appuient et soutiennent le coup de sang de leur leader.
"Alé, pati di isi-a" David Zobda
Bâtir veut d’une réunion de l’Alliance pour clarifier tout cela. Dans le collimateur du chef de file du parti lamentinois : ceux qui ne se sont pas mobilisés assez pour le scrutin de juin. Ceux, accusés d’être trop timide ou d’avoir fait semblant.
Un langage ferme à l’occasion de ce 5e congrès avec un certain dynamisme. Le parti créé en octobre 1998, affichait 450 personnes encartées avant la rencontre. Une trentaine s'est ajoutée dans la matinée.
Bâtir a terminé son congrès avec un renouvellement des membres de son comité national, en évoquant la grande question sociétale et politique du moment. Le non-lieu dans le dossier chlordécone avec l’Etat accusé de conduire la Martinique sur la voix de la violence.
Concernant les sénatoriales de 2023, le mouvement ne s'est pas encore de positionné clairement. Cependant, si la sénatrice Catherine Conconne se représente, elle devrait bénéficier du soutien de David Zobda. Quant au deuxième poste, Bâtir l’a rabaché, il ne se laissera dicter aucune conduite.