La situation est alarmante face à la progression du narcotrafic. Une ampleur sans précédent au cours des 10 dernières années. Les principaux constats sont les suivants :
- Une multiplication par 5 des saisies de cocaïne ;
- L’émergence de drogues de synthèse produites en Europe ;
- Une consommation persistante de cannabis et d’héroïne.
Plus inquiétant, le trafic de stupéfiants s’adapte et se modernise avec, par exemple, des ventes en ligne sur des messageries cryptées.
Une menace pour la démocratie
Le chiffre d'affaires du trafic de drogue en France est estimé à 3,5 milliards. Une menace pour la démocratie, comme le montrent des exemples en Amérique latine, en Afrique et même en Europe. Pour faire face à cette situation, l’État peine à apporter une réponse efficace.
Le rapport évoque un manque de moyens, de coordination et de stratégie, laissant les trafiquants jouir d’une impunité préoccupante. Face à cette situation, le rapport propose un traitement de choc, comme par exemple s’attaquer aux hauts responsables du trafic ou encore adapter les procédures pénales.
La Guyane et les Antilles jouent un rôle central dans le narcotrafic, en servant de zone de transit, de stockage pour la drogue destinée à l’Europe. Les saisies de stupéfiants y ont fortement augmenté, atteignant des niveaux alarmants ces dernières années.
"Mobilisation urgente"
Une situation qui aggrave les problèmes socio-économiques (violences croissantes, trafics d’armes et le recours accru aux armes de guerre).
Le rapport appelle à "une mobilisation urgente et massive pour éviter que la démocratie ne bascule davantage sous l’influence de ce fléau".
(Re)voir l’entretien de Jérôme Durin, sénateur de Saône-et-Loire et président de la commission d'enquête sur l'impact du narcotrafic en France, interrogé par Eddylia Eugène-Mormin