Le CHU de Martinique lance son SOS, face à la 4e vague de coronavirus dans l'île

Salle des urgences du CHU de Martinique (image d'illustration).
Le CHUM "mis à mal par la situation sanitaire actuelle" s’alarme la direction de l’hôpital public. Des interventions chirurgicales seront "déprogrammées" et certaines hospitalisations "reportées" prévient l’établissement. Il en appelle à la "solidarité" de la société martiniquaise.

Dans un communiqué posté lundi 19 juillet 2021 dans l’après-midi, la direction du centre  Hospitalier Universitaire affirme que "la 4e vague pandémique est bien là et met à mal le CHU de Martinique".

En 2 semaines, le nombre de cas incidents dépasse déjà le pic de la 3e vague.

 

Cas positifs exponentiels au sein de la population des jeunes, et malheureusement aussi parmi nos personnels, le déclenchement du Plan Blanc du CHU de Martinique le 12 juillet dernier, et l’état d’urgence sanitaire ne pouvaient qu’être prononcés.

 

Ne nous voilons pas la face, la situation est alarmante !

(Direction du CHUM)

 

Dans ce contexte jugé "fortement défavorable" l’hôpital est contraint de composer avec des "équipes épuisées, une période de congés (bien mérités…), un taux de vaccination encore bien trop faible". Il a dû se réorganiser. En 8 jours, 65 lits dédiés ont dû être ouverts et 40% des capacités de réanimation ont été réaffectées.

Malgré le renfort de plusieurs personnels ces derniers jours, "l’accroissement rapide du besoin va dépasser les capacités de médecine et de réanimation du CHU et ce, au détriment du traitement des patients porteurs d’autres pathologies" redoute le CHUM.

La situation nous contraint à déprogrammer des interventions chirurgicales et à reporter certaines hospitalisations, tout en garantissant les urgences et la cancérologie.

 

Nos soignants, ceux appelés "les soldats" et applaudis tous les soirs à 20h il y a encore quelques mois, se voient désormais confrontés au dilemme de prendre en charge une catégorie de malades plutôt qu’une autre.

(Le CHUM)

 

L’établissement public envisage même le transfert de patients Covid et non Covid vers l’hexagone.

"Se vacciner c’est décider de protéger les plus faibles" 

 

Dans sa communication, le CHUM incite également la population à se faire vacciner, avec des arguments optimistes.

Choisir librement de se vacciner c’est décider de protéger les plus faibles, c’est se donner l’espoir de pouvoir enfin circuler, se rencontrer, sauver l’école et les entreprises martiniquaises.

 

Y renoncer, c’est accepter la mise en danger de ceux qui ont besoin de l’hôpital.

(La direction du CHU de Martinique)

 

Reste à convaincre les "anti-vax", qui eux, estiment globalement que la recherche n’a pas suffisamment de recul sur le sérum.

Dans l’attente de "l’immunité vaccinale" qu’il appelle de ses voeux, le CHUM demande à la population de "respecter les gestes barrières, c'est fondamental pour limiter le risque de nous contaminer".

Les gestes barrières recommandés par le gouvernement dans la lutte contre la pandémie de coronavirus.