On avait quelques personnes au début. Depuis deux semaines, on a une forte fréquentation. Entre 50 et 60 personnes, par jour. Dorénavant, la démarche se fait en ligne
Rebecca Mont, responsable du service inclusion sociale
Le dispositif Solidarité Énergie arrive, en quelque sorte à point nommé, dans un contexte inflationniste où beaucoup de ménages ont du mal à joindre les deux bouts et se retrouvent souvent pris à la gorge, par les factures impayées.
On a de fortes demandes, que ce soit pour les paiements d’eau, d’électricité, que ce soit pour le logement. On a des personnes qui reçoivent des mesures d’expulsion ou des mises en demeure. On a fait un constat. Depuis début septembre, on a une affluence de personnes qui arrivent au CCAS, avec des coupures d’eau, c’est-à-dire que le fournisseur coupe l’eau. Or, dans le cadre de la loi, ils ne doivent pas le faire.
Virginie Mian, présidente de l’Union des CCAS de Martinique et présidente déléguée du CCAS du Lamentin.
Depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19, les CCAS ont constaté une aggravation de la précarité. Le profil des bénéficiaires a également changé.
On avait un certain public comme les bénéficiaires du RSA. Aujourd’hui, on a des personnes de classe moyenne qui viennent demander des aides. On a des étudiants qui demandent des aides, car ils se trouvent en difficulté. Et puis, on a des jeunes, beaucoup, de jeunes.
Virginie Mian
Le dispositif Solidarité Energie vient compléter le chèque énergie proposé par l’Etat. C'est un peu de beurre, dans les épinards pour de nombreuses familles, en Martinique.