C'est à Castries que l'Association des Études Caribéennes a célébré son 50e anniverssaire (le 25 juin dernier). En marge de la fête, les réflexions ont porté sur le développement durable de la région, les technologies ou encore la paix dans la région.
La CSA est une organisation professionnelle créée en 1974, principale association d'universitaires et de praticiens travaillant sur l'avenir de la zone, compte aujourd'hui plus de 1 100 membres dont beaucoup enseignent dans des universités et collèges américains, ainsi qu'aux Antilles. Parmi eux, le martiniquais Rodolphe Solbiac.
La CSA poursuit sa mission
La CSA s’est toujours concentré sur le bassin caribéen, mais aussi l'Amérique centrale, la côte caraïbe du Mexique, le Vénézuéla, la Colombie, le Nord-Est du Brésil et les trois Guyanes.
Pour la conférence de 2024, le cadre conjoncturel a été posé sur la base des développements mondiaux actuels, du positionnement des gouvernements post Covid-19 et de la stagnation des économies.
Les échanges concernaient également la mise en œuvre d'objectifs de développement durable et l'émergence de conflits dans le reste du monde (guerre en Ukraine, au Niger, à Gaza).
Rodolphe Solbiac revient sur la destruction de statues
Lors des discussions, Rodolphe Solbiac, maître de conférences en littérature et études culturelles à l'Université des Antilles, a présenté un texte sur la suppression des statues coloniales en Martinique en 2020, "une action sur le paysage pour une nouvelle modalité de pensée".
Rodolphe Solbiac a aussi mis en avant l’interculturalité et le traitement équitable des cultures, avec une visibilité ancestrale (kalinago indienne, africaine).
L’Association des Etudes Caribéennes se veut désormais force de propositions, en s’appuyant sur l’expertise de ses membres.
"Il est temps d'étendre l'influence du CSA au dialogue politique dans les Caraïbes" considèrent ses membres.