En 2022, la lecture est déclarée grande cause nationale. À l’occasion de ces trois jours de fête du 22 au 24 avril 2022, de nombreux écrivains de la littérature francophone et étrangère se retrouvent au Festival du livre de Paris.
La Martinique n’est pas en reste, le professeur Aimé Charles-Nicolas, François-Xavier Guillerm et Suzanne Dracius sont en dédicace au pavillon africain depuis vendredi 22 avril jusqu’au dimanche 24 avril 2022 à l'invitation d'Aminata Diop.
Un salon installé au grand palais éphémère
Ce nouveau salon du livre de Paris s'est installé au grand palais éphémère, à l’extrémité du Champ-de-Mars.
Conçu par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, cet espace est depuis vendredi matin (22 avril 2022), le poumon du livre. Dans le secteur "Habiter le monde", se trouve le Pavillon Africain et au numéro 1130 et une société d'édition martiniquaise.
Le Pavillon Afrique constitue un accélérateur d’opportunités et de visibilités pour les littératures des 55 pays du continent et de sa diaspora.
Après deux années d’absence à cause de la Covid-19, le visiteur pourra découvrir ou redécouvrir l’Afrique et sa diaspora et mesurer sa richesse culturelle.
L'agence culturelle africaine dirigée par Aminata Diop Johnson, a invité la Martinique et une maison d'éditions en tant que représentant de la diaspora, compte tenu des liens qui ont uni le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Martiniquais Aimé Césaire.
Trois auteurs martiniquais en dédicace
Aimé Charles-Nicolas, Xavier-François Guillerm et Suzanne Dracius, sont en dédicace sur le Pavillon Africain.
Le professeur Aimé Charles-Nicolas, est présent avec un ouvrage scientifique, culturel, pédagogique, réalisé sous sa direction et celle du sociologue Benjamin Bowser, qui aborde un sujet extrêmement sensible, s’inscrivant dans le cadre de la décennie des nations unies pour les afro-descendants.
Il s’agit d’analyser le lourd fardeau des stigmates de l’esclavage et trouver des pistes de soins et de guérison.
Suzanne Dracius écrivaine et universitaire, dédicace plusieurs ouvrages : "Rue monte au ciel", qui à travers 9 histoires, évoque l'émancipation intense et douloureuse d’hommes et de femmes nés sous la mauvaise étoile de l’impérialisme et du colonialisme.
Suzanne Dracius, dans "Lumina Sophie dite Surprise" parue aux éditions Desnel met en exergue cette figure de résistance au féminin, héroïne de la mémoire collective.
La monographie de contributions collectives, qu'elle dirige "la faute à Bonaparte", avec 4 historiens spécialistes de la question coloniale et de l’esclavage, met en lumière le rétablissement et le maintien de l’esclavage jusqu'en 1848 par Napoléon Bonaparte alors Premier consul, le 26 mai 1803.
Le troisième auteur est François-Xavier Guillerm, correspondant à Paris pour la presse d’Outre-mer à travers France-Antilles, France-Guyane et, pendant une dizaine d’années le Journal de l’île de la Réunion.
"La veste jaune", sous-titré La-i-pann, i sèk (advienne que pourra), pose d’emblée la problématique du corps social et culturel des Antilles françaises, l’héritage de l’esclavage et de la colonisation.
L'auteur connaît bien son sujet, il a écrit "Indépendance créole"chez Jasor en 2007, "Le sang des nègres", chez Galaad en 2015, "Erreur de frappe" un roman policier chez Caraibéditions en 2019 et en 2022 "La veste jaune".
Ce roman narre la vie de Sylvère, un métis guadeloupéen qui a vécu tant en France que dans l’archipel guadeloupéen et de ses deux amis, Wonal le nationaliste et Danyel, le vieil avocat.